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lundi, juillet 7, 2025
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Sonnette d’alarme

Le paiement des indemnités d’heures complémentaires des enseignants-chercheurs est trop souvent négligé pour ne pas dire oublié. Le Seces se lève, une fois de plus, parce qu’il n’accepte pas d’être le parent pauvre de l’enseignement supérieur.  Partout ailleurs, les indemnités d’heures complémentaires ne retardent jamais. Les enseignants-chercheurs, pourtant, doivent toujours attendre comme s’ils étaient les derniers des derniers à satisfaire. Il en est de même pour beaucoup d’enseignants vacataires dont le paiement des complémentaires sont en retard de plusieurs années.

Sonnette d’alarme

             Les universités d’Antananarivo, de Toliara et de Mahajanga ne seront pas prioritaires dans le paiement. Leurs documents administratifs ne sont pas encore prêts. Il a encore fallu au Seces recourir à la confiscation des résultats du dernier examen final dans les universités pour attirer le regard des autorités sur les cas des enseignants chercheurs. Le montant des impayés cumulés plafonne à plusieurs milliards d’Ariary selon le syndicat. En guise de réponse, le ministre de l’enseignement supérieur, Monique Rasoazananera veut faire comprendre que la cause du retard est due au traitement des documents qui n’est pas encore terminé. On ne peut faire autrement parce qu’il s’agit de gestion de fonds publics. Les paiements ont été déjà effectués pour les trois universités de Fianarantsoa, Toamasina et Antsiranana. Quoi qu’il en soit, les universités connaissent bon an mal an des problèmes qui freinent leur bon fonctionnement. Si ce n’est pas le paiement des heures complémentaires des enseignants, c’est les bourses des étudiants ou encore le salaire des personnels administratifs. C’est seulement lorsque l’une de ces entités tire la sonnette d’alarme que l’on se précipite pour calmer les ardeurs et résoudre les problèmes. Qui ne sait pourtant que les grèves et les difficultés qui en découlent ont un impact considérable sur le calendrier de l’année universitaire. L’année blanche y trouve sa source. Le retour du pays à l’ordre constitutionnel devrait profiter dans cette nouvelle République à l’amélioration du système de paiement, des indemnités d’heures complémentaires des enseignants-chercheurs et vacataires, des bourses d’études des étudiants et des salaires du personnel administratif. Le bon fonctionnement des universités en dépend. L’Etat ne doit pas tout le temps sacrifier les universités au profit d’autres intérêts. Il est grand temps d’avancer vers le changement en faisant des universités, une priorité des priorités. L’enseignement supérieur a besoin de redorer son blason. L’Etat ne devrait pas toujours attendre que le Seces manifeste pour comprendre qu’il est impossible de créer « un Madagascar de l’excellence » en négligeant le paiement des enseignants des universités.

Zo Rakotoseheno

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