
Tous les moyens sont mis en œuvre pour accélérer le processus de sortie de Madagascar de l’annexe B de l’Union Européenne.
Une autre étape sera franchie dans la route vers la sortie du secteur aérien malgache de l’annexe B de l’Union Européenne. L’on apprend, en effet, que des spécialistes d’Airbus et de Veritas arriveront à Madagascar lundi prochain. Une délégation qui aura pour mission, précise-t-on, de travailler sur un audit sur les mesures qui doivent encore être réalisées pour la sortie de Madagascar de l’annexe B. « Il s’agit d’une expertise de très haut niveau reconnue sur le plan international et qui a notamment aidé des compagnies aériennes indonésiennes et philippines à sortir d’une liste noire », précise notre source.
Bénéfique. Evidemment, cette mission est probablement liée à l’offensive de charme d’Airbus dans la perspective du renouvellement de la flotte d’Air Madagascar. En tout cas, cette implication d’Airbus dans le secteur aérien malgache ne peut être que bénéfique, ne serait-ce qu’en raison de la notoriété de l’avionneur européen dans le domaine aéronautique. Qui plus est, Airbus est actuellement bien implanté sur le plan régional, avec ce que cela suppose d’avantages en termes de proximité. En effet aux Seychelles et à Maurice, les choix stratégiques se sont articulés sur la famille d’aéronefs Airbus autant pour des vols moyen-courriers que les long-courriers. Air Seychelles exploitant des A330-200 sur ses vols long-courriers et un Airbus A 320 pour ses dessertes régionales depuis ce mois-ci. Air Mauritius exploite sur ses long-courriers des A330-200, des A340-300 et sur le réseau régional des A319. Dans le cadre de son dernier exercice de renouvellement de flotte, Air Mauritius a opté pour 6 A350 – Avions dernière génération de la famille Airbus. South African Airways – opère déjà avec des A 330-200.
Synergies. Du coup, les analystes s’accordent à dire qu’il apparaît important à Air Madagascar de se placer dans une perspective lui permettant de bénéficier des synergies techniques, de formation, de maintenance et commerciales de par la présence d’Airbus dans la région du sud-ouest de l’océan Indien, mais aussi au-delà, dans les pays du Golfe ou encore en Inde, à Singapour et en Malaisie. En somme, l’option Airbus peut constituer un autre chemin qui pourrait mener le secteur aérien malgache vers le développement tant souhaité.
R.Edmond