Dans le cadre de la célébration du 35e anniversaire du cercle des poètes « Sandratra » ou Faribolana Sandratra, la sortie d’un recueil de poèmes va marquer la journée du mercredi à la bibliothèque nationale. Deux auteurs se sont associés en rimes pour offrir aux amateurs et amatrices de littérature « Mioty fanahy ». En traduction libre, « En cueillir l’âme ». Il s’agit de Zo-Maminirina, son engagement pour la langue malgache n’est plus à prouver, et de Mampandriniaina Manitra. Ce résultat a nécessité de la patience. « Nous avons voulu sortir l’ouvrage dès mars, puis en juin en plein dans le mois de la langue malgache », souligne Zo–Maminirina. Toutefois à Madagascar, la littérature écrite est reconnue pour être le parent pauvre de l’art. Derrière l’art oral, le théâtre, le slam, la poésie… se trouve l’écrit. Sauf peut-être les joutes oratoires, ou « kabary ». Depuis l’Indépendance, sortir un livre est devenu un parcours du combattant. Préfacé par Nalisoa Ravalitera, « Mioty fanahy » s’avère être le discours de l’expérience, du recul de l’âge.
Maminirina Rado