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vendredi, juin 13, 2025
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Sortir Madagascar de la pauvreté : La connectivité routière et l’électricité comme conditions sine qua non

La situation économique de Madagascar n’a cessé de se dégrader depuis les années 70 et les deux crises politiques survenues au cours des quinze dernières années, ainsi que les chocs climatiques répétés, ont anéanti toute chance de voir la croissance économique redécoller.  

 

La pauvreté, ce mal enraciné à Madagascar a fait l’objet d’une récente étude par la Banque mondiale. Un nouveau rapport intitulé « Variations de fortune et persistance de la pauvreté à Madagascar : Récentes découvertes », présenté, hier, dans le cadre du « Knowledge Fair » organisé par la Banque mondiale, analyse les données d’enquêtes de ménages successives réalisées par l’INSTAT et tente de mettre à jour certaines dynamiques expliquant cette situation de stagnation, voire, de régression. Le manque d’infrastructures figure en pole position des défis qui restent à relever par le pays afin de réduire la pauvreté. S’y ajoutent les chocs climatiques, le déficit en matière de connections routières et certaines politiques qui s’avèrent contre-productives. Une série de causes dont les solutions adéquates tardent à être clairement déterminées.

 

Agriculture en déclin. Le rapport de la Banque mondiale qui couvre, essentiellement la période de 2001 à 2012, souligne qu’entre 2005 et 2012, les plus pauvres ont subi une diminution conséquente de leur bien-être alors que leur situation s’était améliorée durant les cinq années précédentes. Un facteur important de cette tendance en 2005 a été le déclin de la rentabilité de l’agriculture : les populations rurales pauvres ont été incapables de compenser entièrement le déclin de la rentabilité de leurs activités agricoles, notamment à travers l’emploi non agricole. Par ailleurs, les politiques visant à contrer la flambée des prix du riz à l’échelle mondiale, auxquelles s’ajoute le facteur détérioration des conditions de transport, ont induit une réduction du revenu agricole en 2010. En effet, des mesures prises par le gouvernement pour stabiliser le prix du riz au niveau local n’ont pas permis aux producteurs de profiter de l’augmentation des prix mondiaux du riz, compte tenu de l’importance des coûts des intrants agricoles et ont conduit à la baisse de leur bénéfice. Pour transporter un sac de riz de 50kg vers les marchés, il a fallu débourser 42% de plus qu’auparavant tandis que le temps d’acheminement a quasiment doublé.

 

Pistes. Le rapport avance quelques pistes pour réduire la pauvreté à Madagascar. Les connections routières et l’électricité se présentent alors comme des éléments essentiels, avec l’amélioration du niveau d’éducation et plusieurs autres volets, dont la considération de la dimension genre. En effet, les salaires et profits gagnés par les hommes sont significativement plus élevés que ceux gagnés par les femmes. En 2012, les hommes gagnaient en moyenne 37% de plus que les femmes sur le marché du travail, et ce, après avoir pris en compte les effets de l’éducation, de l’âge, la région d’origine, etc. Les ménages dirigés par des hommes avaient ainsi davantage de chance que ceux dirigés par des femmes de compenser les pertes résultant des catastrophes climatiques, des baisses des récoltes, en étant employés dans le secteur non agricole.

Recueillis par Hanitra R.

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