
La famine dans les régions du Sud du pays n’a pas fini de faire parler d’elle. Dans un dossier d’investigation récent publié dans nos colonnes, la situation y est toujours aussi délicate. Aussi, pour continuer de soutenir cette partie de la population qui souffre chaque année du même problème, l’ONG BOVIMA, accompagnée de ses donateurs, vient-elle de signer une convention de partenariat avec la Banque alimentaire de Madagascar, hier au siège du BNGRC. Ce partenariat consiste à distribuer des vivres dans les communautés vulnérables à la faim et à la malnutrition. Cela se manifestera sous la forme d’une opération spéciale baptisée « Mahakama Ho An’ny Atsimo ». Durant cette première phase du programme, 3,675 millions de repas seront distribués à près de 35 000 bénéficiaires, selon ce qui a été communiqué lors de la signature de la convention hier. Notons que la Banque alimentaire de Madagascar est le fruit de la collaboration entre le Programme alimentaire mondial, le Lions Club International District 417 et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), afin d’apporter une réponse coordonnée à la lutte contre la faim et le gaspillage alimentaire à Madagascar, en particulier dans les régions du Sud.
La question est maintenant de savoir si ce programme représente une solution durable à la famine récurrente dans le Sud. En tout cas, on sait que divers autres programmes de résilience y ont été lancés depuis des années ; mais dès que la période de sécheresse arrive, la malnutrition refait surface, faisant de nombreux victimes dont des enfants. Ce qui peut expliquer pourquoi une partie de l’opinion remet en question l’efficacité de toutes ces actions humanitaires.
Anja RANDRIAMAHEFA