Mpanao vaky sôva depuis 1965, Fitarikandro’ny Tsiadana décide de voguer dans l’air du temps. 56 ans plus tard, la bande décide de renouveler ses prises de sons et travaille actuellement sur des clips de morceaux choisis de son album.
Le sôva a connu une montée fulgurante dans les années 60. Avec Tapany maitso, Akon’ny Rova et Tanoran’Andranomanalina, Fitarikandron’ny Tsiadana avait sa place parmi les grosses pointures de la discipline. On leur doit, entre autres, les fameux « Mivadibadika ny tantara » et « Feom-bahoaka ». De 1971 à 1992, ils ont pu enregistrer leurs compositions à la « Radio Nationale Malagasy » dans le temps. C’est en 1998 que Fitarikandron’ny Tsiadana sort alors son unique album “Sôva”. Si seuls deux des membres fondateurs font encore partie de la formation, les jeunes prennent la relève et remettent au goût du jour les titres du groupe. Miser sur la qualité et améliorer les vidéos sont leurs priorités. Avec les messages percutants à véhiculer, il serait plus facile d’atteindre le large public en leur donnant plus d’accessibilité au vaky sôva, et répondre au besoin de la société actuelle surtout au niveau de la qualité des œuvres.
Sur les plateformes musicales, les titres de Fitarikandron’ny Tsiadana atteignent quand même les 50 000 vues. Preuve que le vaky sôva a une portée à peu près considérable dans cette jungle musicale. Pour Fitarikandron’ny Tsiadana, le sôva traite tous les sujets abordables à l’exception de l’amour. Les mpanao vaky sôva sont comme des journalistes chanteurs. « Nous abordons les faits de société dans nos chants, nous clamons haut ce que les gens vivent au quotidien. La majeure partie du temps, nous faisons des sensibilisations et des remises en questions de certains faits », racontent les mpanao vaky sôva. Pour rappel, le sôva est un art oratoire malgache au même titre que le jijy sakalava, le rija betsileo ou le hira gasy des hauts plateaux. La Grande Île a accueilli le dernier grand événement de Sôva lors du podium populaire de 1972.
Zo Toniaina