Il fallait s’y attendre. Les deux shows de ce dimanche 6 avril ont été de grands succès. Les affiches proposées ne risquaient pas de laisser indifférent le public de la capitale.
On savait que ce week-end culturel n’engendrerait pas la monotonie et tous les pronostics ont été vérifiés. Les spectacles d’Ambondrona et de Ny Ainga ont attiré des foules de spectateurs enthousiastes. Chaque groupe a montré son importance dans le monde de la chanson malgache en se produisant à guichets fermés qui au coliséum Antsonjombe, qui à Antsahamanitra.
Un coliséum plein comme un œuf pour Ambondrona. C’est un véritable exploit que Kix, Beranto, Blanc et leurs camarades ont réussi, hier. Le pari qu’ils avaient fait n’était cependant pas irréalisable car l’engouement suscité par ce spectacle était réel et tout au long de ces dix derniers jours, il est monté crescendo. Le résultat est donc là. Le coliséum était plein comme un œuf et la fête fut très belle. Le groupe et le public ont été à l’unisson tout au long des trois heures et demie de spectacle. Il n’y eut aucune fausse note pendant la prestation des cinq compères. Leur prestation fut appuyée par des moyens techniques impeccables. La sono était à la hauteur et les écrans géants montraient bien l’ambiance qui régnait. Sur scène, les membres du groupe furent épaulés par des choristes à la voix d’or, les musiciens classiques de Laka orchestra et les percussionnistes de « tambour gasy ».
Un vingtième anniversaire réussi pour « Ny Ainga ». Pour « Ny Ainga » et pour ceux qui l’apprécient, il s’agissait d’un rendez-vous exceptionnel. Le groupe voulait faire de ce concert une véritable apothéose car il permettait de célébrer de manière fastueuse son vingtième anniversaire. Omgui et ses camarades ont mis les petits plats dans les grands pour cette occasion unique. Leur public ne s’y est pas trompé en venant en masse à Antsahamanitra. Le théâtre de verdure était rempli à ras bord par des admirateurs fidèles. La prestation fut à la hauteur de leur espoir. Les artistes et les spectateurs ont pu vivre une complicité qui s’est tissée tout au long de ces vingt années. Ce « vakisehatra milay 2014 » leur a permis de reprendre tous les tubes qui ont jalonné cette période.
Patrice RABE