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samedi, juin 14, 2025
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Spoliation foncière à Port-bergé : La victime dénonce un abus de pouvoir

Un homme propriétaire d’un terrain dit «  Prospérité III » TFn°827-BV sise à Ambohimalaza, Port-Bergé, dénonce un abus de pouvoir et une spoliation foncière dans la localité impliquant des élus locaux. En janvier 2021, le propriétaire du terrain avait reçu une convocation sous la signature d’un « président de commission de constat des lieux » portant l’en-tête de la circonscription domaniale et foncière de Port-Bergé, sans date, et faisant suite à une décision du MATP en décembre 2020. Cette convocation permet de procéder à l’état des lieux du terrain dépendant de ladite propriété relative à la demande du terrain pour la construction du CEG de référence de Port-Bergé qui aura lieu le 15 janvier 2021. Dans les faits, le propriétaire a fait état de non-disponibilité en droit et en fait du site compris dans la zone industrielle de la ville. Malgré l’opposition ferme et formelle du propriétaire, quelques autorités locales ont fait une intrusion dans le site, venant faire des travaux de déblayage, de mise en place des matériels et des matériaux de construction. Le terrain étant cependant polluant vu qu’il est situé en zone industrielle, des élus locaux persistent à bâtir le CEG sur le site au bénéfice d’un projet présidentiel. Une situation qui laisse penser qu’aucun propriétaire n’est à l’abri puisqu’il suffit, pour spolier un terrain, de dire que c’est un projet présidentiel. Selon l’information venant d’une source proche de l’affaire, «pendant que l’on prépare la journée internationale des régions, et notamment pour SOFIA, afin d’attirer des investisseurs nationaux et internationaux, des élus et l’administration locale à Port-Bergé sont en train de spolier un terrain en zone industrielle polluante pour un projet présidentiel. Un terrain appartenant à un industriel dont le projet agro-industriel d’envergure est en gestation » a-t-il expliqué. La victime a fait des interpellations après un constat d’un huissier sur les lieux, mais en vain. Récupérer le terrain spolié est un parcours du combattant, pour lui, qui était propriétaire du site depuis 1985. Après des mois, il déplore que « la dernière interpellation et la sommation tardent à venir » et pense que « tout est fait pour protéger les spoliateurs« . « Je suis dans une situation délétère et difficile face à l’abus de pouvoir » déplore le plaignant. Les affaires de ce type sont nombreuses, cet homme n’est pas le seul à dénoncer cette pratique, un secteur régulièrement épinglé par les ONG anti-corruption. Jointe par téléphone, une autorité locale affirme que « cela concerne un projet présidentiel. Il s’agit en plus d’utilité publique, et nous avons déjà suivi toutes les procédures nécessaires relatives à l’usage de ce terrain, tout est en règle… ».

Yv Sam

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