Beaucoup de bruits ont fusé depuis l’annonce que le COSFA et le GNVB feront route ensemble suivant les directives du Général de corps d’armée Dominique Rakotozafy, ministre de la Défense Nationale. Il est parti du constat que seul COSFA n’aligne pas de bons résultats et qu’ensemble il s’agit de la meilleure visibilité pour les Forces armées. Des responsables techniques questionnés sur cette position acceptent tous le côté bonne visibilité « pour l’image des Forces armées, c’est politiquement positive et correcte » disent-ils en général. D’ailleurs, en tant que militaires bien disciplinés, qui oserait affronter de face les ordres du ministre ? Mais en y regardant de plus près, la réalisation demande mûre réflexion.
FAVORI ou Forces armées Volley-ball Réunies ?
Si l’on ne raisonne qu’avec le volley-ball, le Ministre de la Défense Nationale est un grand volleyeur et le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie un fervent amateur. Les gendarmes excellent dans cette discipline, ont leur école de volley-ball, forment leur pépinière et surtout ont les meilleurs résultats ces derniers temps. Leurs équipes de moins de 16 ans sont champions de Madagascar et ont le titre tananarivien en deuxième division. Mieux ils visent la coupe des clubs champions de la Zone 7 du 14 au 21 novembre prochain.
Si la fusion se réalise (ou disons, dès que la fusion sera effective), qui prendra la tête de l’équipe ? Sur le plan administratif, il faut une seule appellation officielle pour le certificat de conformité. Allons-nous en créer une ? Certains ont déjà trouvé le nom du genre FAVORI pour Forces Armées Volley-Ball Réunies (sic). Ou vont-ils s’appeler COSFA ? GNVB ? La fédération prendra quels résultats en compte pour les classements ? Côté financier, ce sera à mettre en place aussi. Chez les gendarmes, le statut d’association leur a permis de presque s’autofinancer. Ainsi, leur donner le leadership en cas de fusion serait bien fondé. Mais pour le moment, c’est le stand by, chacun attend l’autre pour voir le mouvement d’en face. De toutes les façons, aucune inquiétude, car pour le politiquement bien, gendarmes et militaires savent très bien travailler ensemble.
Anny Andrianaivonirina
