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samedi, juillet 12, 2025
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SSME 19e édition : Près de 5,5 millions de personnes ciblées

La vaccination et la supplémentation en vitamine A font toujours partie des services de santé proposés dans le cadre de la SSME.
La vaccination et la supplémentation en vitamine A font toujours partie des services de santé proposés dans le cadre de la SSME.

La Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME), activité biannuelle consacrée à la santé des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes, cible pour sa 19e édition, à partir du 26 octobre, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

Comme lors des autres éditions précédentes, la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME) propose, cette fois encore, un paquet de prestations de santé pour 5 448 322 personnes ciblées, dont 4 358 658 enfants de moins de 5 ans. Ainsi, la supplémentation en vitamine A (pour les 6 à 59 mois), le déparasitage (dose d’albendazole pour les 12 à 59 mois), la vaccination de routine pour les moins de 1 an (0 à 11 mois) sont des services que l’on retrouve à chacune des éditions de la SSME. Pour cette 19e édition, du 26 au 30 octobre, dont le lancement officiel se tiendra à Tsiroanomandidy, le dépistage de la malnutrition aiguë chez les 6 à 59 mois dans 47 districts de 12 régions de Madagascar, fait également partie des prestations proposées aux populations cibles. Une activité qui arrive à point nommé, à l’heure où la malnutrition chez les jeunes enfants notamment, retient particulièrement l’attention de l’opinion, et ce, après la sonnette d’alarme tirée par des élus du grand Sud sur la situation nutritionnelle de la population dans cette partie de la Grande Ile.

Pour cette prochaine édition de la SSME, quelque 8627 équipes, fixes ou mobiles, s’apprêtent ainsi à accueillir, la semaine prochaine, les mères et enfants ciblés dans 20 352 « fokontany » des 112 districts à travers les 22 régions de Madagascar. Pour cela, plus de 10 000 agents de santé et jusqu’à 17 254 agents communautaires seront mobilisés. Par la réalisation de toutes ces activités à travers la SSME, l’objectif est de réduire de 2/3 la mortalité des enfants de moins de 5 ans et de ¾ celle maternelle.

Maternité. Les femmes enceintes auxquelles le déparasitage est proposé à partir du 4e mois de grossesse durant la SSME, feront également l’objet d’une attention particulière. En effet, la mortalité maternelle à Madagascar reste élevée avec dix femmes par jour décédant de complications  liées à la grossesse et à l’accouchement en raison d’un déficit en matière de consultation prénatale et d’accouchement assisté par un personnel médical qualifié. Entre 2008 et 2012, le taux de mortalité maternelle n’a que très peu diminué : de 498 à 478 pour 100 000 naissances vivantes. La SSME représente ainsi une opportunité pour promouvoir la consultation prénatale chez les femmes enceintes et les inciter à accoucher dans les formations sanitaires. Une démarche qui lui permettra d’avoir recours à la césarienne en cas de complication. En milieu rural, ce type d’intervention ou le simple recours à l’accouchement dans les formations sanitaires, reste hors de portée des femmes en raison de l’éloignement, l’insuffisance des services de soins et d’accueil, et l’incapacité des ménages à supporter les frais relatifs à l’accouchement tels le transport ou autres frais supplémentaires en cas de complication. S’y ajoutent l’influence des valeurs culturelles dans certaines régions qui n’admettent pas que l’accouchement soit assisté par un personnel de santé de sexe masculin.

 Fistule. Parallèlement à ces prestations de santé, le recensement des femmes porteuses de fistules vésico-vaginales, en vue d’une future prise en charge, est également prévu dans le cadre de la SSME. Faut-il rappeler que la fistule, résultant, entre autres, de la grossesse trop précoce, représente un véritable drame humain pour les femmes qui en sont victimes. En effet, rejetées par leur entourage en raison notamment des odeurs fortes qu’elles dégagent, ces femmes se retrouvent dans une situation d’exclusion et d’isolement. La prise en charge se fait uniquement par la chirurgie. Une fois recensées, les femmes présentant une fistule seront, par la suite, regroupées et opérées. L’objectif est d’en opérer 2000.

Hanitra R.

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