
Le coronavirus a confiné les grands projets présidentiels qui sont mis en quarantaine et risquent même d’être remis en question face aux impacts économiques de la crise sanitaire.
A deux mois de l’échéance du 26 juin prévue pour la grande première du stade de Mahamasina rénové, le chantier est loin d’être achevé. La pandémie de covid-19 a bouleversé le calendrier initial de la première phase qui consiste à construire un nouveau périmètre de sécurité et une nouvelle tribune d’ici la fête de l’Indépendance. La célébration du 60e anniversaire pourrait ainsi se dérouler sur un autre site voire sans la grande foule tel que c’était le cas pour le 29 mars.
Cas de force majeure. Le délai de 18 mois pour la réalisation des travaux estimés à 77 millions de dollars et dont la deuxième phase porte sur la mise en place de gradins supplémentaires et d’une pelouse hybride avec arrosage automatique, a peu de chances d’être respecté. Et ce, indépendamment de la volonté de l’initiateur du projet qui se trouve confronté à un cas de force majeure dû à ce virus imprévisible et venu de l’extérieur. Un adversaire invisible contre le stade Barea.
Emergence. La construction de « Buildings mora » à Ivato risque aussi d’être ralentie. Les futurs propriétaires et/ou locataires des 38 immeubles R + 4 composés de 608 appartements doivent patienter avant l’…émergence de cette ville nouvelle dotée de parkings, de commerces de proximité, d’aires de jeux et d’espace vert. Quoique l’étude géologique du terrain et les travaux de terrassement aient été achevés avant le délai imparti, le chantier prendra inévitablement du retard par rapport aux prévisions. Du coup, l’objectif de 10.000 logements par an reste pour l’instant, un rêve mal loti.
Cheval de bataille. Le covid-19 a également assombri le mégaprojet « Tanamasoandro » à Ambohitrimanjaka. Même les fervents adversaires de ce chantier pharaonique ont dû se confiner et mis leurs revendications en quarantaine. Et ce, dans l’espoir de reprendre le combat après la fin de la guerre contre le coronavirus. En attendant, certains dirigeants du mouvement ont grossi les rangs des anti-CVO. Le Covid organics est effectivement devenu le nouveau cheval de bataille d’une grande partie de l’opposition qui a du mal à avaler le « tambavy ».
R. O