
La ligue d’Atsinanana lance un appel de détresse par médias interposés. C’était samedi lors de la dernière journée des éliminatoires du championnat tamatavien marquée par le naufrage du club mythique du MMM. Ce qui a plutôt rendu plus dur le naufrage du football tamatavien.
« Save Our Football ». C’est le cri de détresse du président de la Ligue Atsinanana, Andry Marcel Herinjatovo dans un anglais parfait qui ne cache pas son désarroi devant cette descente aux enfers du football de cette région.
Pas de vestiaires. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé mais tant que les infrastructures ne sont pas aux normes, le niveau reste lamentable. « Comment pouvez-vous espérer relever le niveau du football alors que vous êtes condamnés à jouer dans une mare aux canards », explique Andry Marcel avec un ton alarmant. Et on le comprend en voyant le stade municipal de Toamasina qui n’a plus rien. Même pas des vestiaires pour les arbitres sans parler de l’état de la pelouse si on peut encore appeler ainsi ce champ qui regorge d’eau par endroits alors que certaines parties ne sont même pas gazonnées.
Certes, il y a cette solution du stade de Barikadimy mais là aussi même sa pelouse synthétique est en train de se détériorer pour la simple et bonne raison qu’on n’y joue pas et que le stade est fermé par Leong, l’opérateur en charge des gradins et des tribunes qui estime qu’il ne peut faire autrement quand on ne lui paie pas.
Miami. Un bras de fer qui est en train de durcir car selon le président de la Ligue, L’Etat devrait payer l’opérateur pour que tout rentre dans l’ordre car la Fédération a déjà payer celui qui a posé la pelouse synthétique.
Et il y a urgence car la ligue Atsinanana envisage d’héberger les phases du championnat de Madagascar or et dans l’état actuel de ces deux stades, c’est presque impossible.
Du coup, le président Andry Marcel mais également Benony Jacques qui est membre du Comité de Normalisation mais qui est resté un Tamatavien de cœur, vont entamer une véritable campagne de sensibilisation à l’endroit des férus du football pour sauver ces deux stades. Il faut de gros moyens mais la ligue ne désespère pas de voir le nouveau ministre des Sports, Tinoka Roberto, s’impliquer dans la réhabilitation de ces infrastructures. Son premier grand coup en quelque sorte.
A moins que ce ne soit pas le Président Andry Rajoelina en personne car son projet de Miami passe presque obligatoirement par un grand stade de football. Simple non ?
Clément RABARY