
Ambohidahy a mis fin à la polémique sur le découpage de la Ville des Mille. L’ultimatum de 72h posé par les membres de la CUA n’a plus ainsi sa raison d’être. En effet, ces derniers se sont opposés farouchement à ce morcellement.
Les yeux de l’opinion et de la classe politique étaient rivés sur la Haute Cour Constitutionnelle, hier. Concernant notamment sa décision sur le découpage de la commune urbaine d’Antananarivo. Il a fallu ainsi recourir à la HCC pour statuer sur le contrôle de constitutionnalité de la loi relative au découpage de la ville d’Antananarivo. Dans sa décision n°16-HCC/D3 du 20 février 2015 concernant la loi n°2015-004 relative aux collectivités territoriales décentralisées à statut particulier. « Considérant que la constitution en son article 148 prévoit deux catégories de communes, les communes urbaines ou rurales ; que le premier alinéa du même article dispose que « les communes constituent les collectivités territoriales décentralisées de base » ; que le concept de collectivité territoriale de base exclut la subdivision d’une commune en plusieurs collectivités territoriales autonomes ; que, de ce fait, une commune urbaine ne peut pas être composée de deux ou plusieurs communes urbaines en son sein ». De ce fait, la loi n°2015-004 relative aux collectivités territoriales décentralisées à statut particulier est déclarée contraire à la Constitution. Autrement dit, le morcellement de Tanà est rejeté par la HCC.
Démission. En outre, l’ultimatum de 72h posé par les employés de la CUA qui expire en principe lundi prochain n’a plus ainsi sa raison d’être. En effet, ces derniers se sont opposés farouchement au découpage de la Ville des Mille. Au vu de cette décision de la HCC, finalement, ils ont eu gain de cause. Concernant la répartition des 3200 employés de la Commune urbaine d’Antananarivo entre les 6 maires d’arrondissements, elle ne tient plus ainsi debout. En d’autres pays, le ministre concerné, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation aurait rendu sa démission car il s’agit d’un désaveu du locataire de l’immeuble de la patte d’éléphant qui a insisté mordicus sur le morcellement de la capitale. Par ailleurs, cette décision de la HCC constitue aussi un revers pour le HVM qui voulait diviser pour régner à Tanà.
Dominique R.