Après trois heures et demie de débats houleux, le projet de loi n°003/2015 du 11 mars 2015, portant statut particulier d’Antananarivo a finalement été adopté avec amendements au niveau de la Chambre basse. En effet, les députés ont refusé de céder. Ils ont réussi à apporter des amendements aux articles 4 et 6 qui ont provoqué un bras de fer entre le ministère de l’Intérieur et les députés élus au niveau des six arrondissements de la Ville des Mille. Tout au long de leur « combat », ces derniers ont obtenu le soutien des employés de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Aussi, l’article 4 qui stipule dans le texte initial que : « la Commune Urbaine d’Antananarivo est composée d’Arrondissements municipaux dont la liste, les limites territoriales et les chefs lieux sont fixés par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation », a-t-il été modifié comme suit : « La Commune Urbaine d’Antananarivo sera composée de six arrondissements ».
Altercation. Pour ce qui est de l’article 6, les propositions des agents de la CUA ont été retenues. Ces derniers ont exigé que : « Chaque Délégué au Maire et ses adjoints soient nommés par voie d’Arrêté du Maire… Le Maire délègue une partie de ses attributions au Délégué au Maire. Les fonctions d’officier d’Etat Civil du Maire sont dévolues d’office au Délégué au maire et à ses Adjoints. A cet effet, ces derniers ont la qualité d’Officier d’Etat Civil ». En quelque sorte, les députés de Tana et les employés de la CUA sont sortis vainqueurs de leur bras de fer avec le ministère de l’Intérieur. C’est certainement la raison pour laquelle, la députée d’Ambatofinandrahana, Christine Razanamahasoa, considérant l’adoption de cette loi comme une défaite du ministère de tutelle, a demandé publiquement le départ du ministre Olivier Solonandrasana Mahafaly. La séance plénière qui s’est déroulée hier à l’Assemblée nationale a été marquée par une altércation entre les députés Nicolas Randrianasolo et Naivo Raholdina. Le premier considérant la façon de s’habiller de son homologue comme « indigne pour un représentant du peuple et honteux pour la Chambre basse ».
Davis R