
Ambohitsorohitra met ses empreintes dans le nouveau projet de loi sur les communes à statut particulier dès la première étape de son élaboration.
Le processus d’élaboration d’un projet de loi doit partir du ministère de l’Intérieur qui engage ses techniciens pour l’élaboration dudit projet. C’est par la suite sur proposition de ce ministère que le projet de texte en question sera soumis pour d’éventuels amendements aux débats au niveau du Conseil de gouvernement et puis au cours d’un Conseil des Ministres. C’est au niveau du Conseil des Ministres que le président de la République aura ses mots à dire. Ce processus n’est pas respecté depuis la transition d’Andry Rajoelina. C’est pour cette raison que bon nombre de projets de loi ont échoué à Tsimbazaza du temps du ministre Florent Rakotoarisoa car le conseiller spécial Norbert Lala Ratsirahonana a dicté au nom de la Présidence de la transition des directives politiques qu’il fallait tenir compte. Actuellement, la Présidence de Hery Rajaonarimampianina ne déroge pas à cette pratique. Lors de l’élaboration du projet de loi sur les Communes à statut particulier qui a été déclaré non conforme à la Constitution par la HCC, le locataire d’Ambohitsorohitra a maintes fois dépêché à Anosy le Pr Rajaona pour assister les techniciens du ministère de l’Intérieur dans l’élaboration du projet de loi.
Paramètres politiques. D’après nos informations, le nouveau projet de loi sur les Communes urbaines à statut particulier qui sera incessamment soumis à l’adoption des députés au cours d’une énième session extraordinaire fait la navette entre Anosy et Ambohitsorohitra. L’intervention de la Présidence de la République s’expliquerait par le fait que le nouveau texte devrait tenir compte de certains paramètres politiques étant donné que le cas d’Antananarivo s’avère être délicat pour le régime en place. En tout cas, on s’achemine vers l’abandon du projet de morcellement de la Capitale en six communes urbaines. Par contre, les pouvoirs des six délégués au maire de la Commune urbaine d’Antananarivo seraient renforcés. La nomination de ces six délégués au maire reste cependant dans les prérogatives du maire de la Commune urbaine de Tana. Bref, avec ce nouveau projet de loi, le régime en place, s’il aura perdu Antananarivo lors des Communales du 17 juillet prochain, aura un seul maire contre lui dans la Capitale, au lieu de 7. Ce schéma lui sera bénéfique aux Sénatoriales où les grands électeurs dont les maires seront appelés à élire les sénateurs.
R. Eugène