
Redorer le blason du « vita malagasy », c’est le crédo de beaucoup de jeunes entrepreneurs et des start-up du moment. Kata Anay ne déroge pas à la règle.
Si les amateurs d’urban wear accourent derrière les grandes marques, certaines stars préfèrent tâter le terrain chez les start-up. Parmi les plus en vogue, il y a Kata Anay. Les stars se l’arrachent et arborent fièrement cette marque sur les réseaux sociaux, aussi jeune soit-elle. Dans le microcosme de la mode, les vêtements de sport et les tenues de ville à l’effigie d’une « main dans la main » font fureur. On la retrouve autant chez les sportifs internationaux comme les Barea, que chez les stars locales à l’instar de Misié Sayda et Barhone, mais aussi à l’étranger comme en Europe et à Dubaï avec pas moins de cinq mille vêtements écoulés. Une success story qui pourrait inspirer les jeunes malgaches. Ayant commencé avec presque rien, ils ont tout fait pour réaliser leur rêve en mettant les mains à la pâte.
Complicité familiale. Plus qu’une simple mode, Kata Anay couvre toute une histoire allant bien au-delà de la tendance. L’idée est de redorer l’image du « vita malagasy », et permettre aussi à toutes les classes d’avoir accès à des produits de qualité à un prix raisonnable. « En effet, nous avons constaté que l’artisanat malgache de qualité se trouve essentiellement sur le marché international et n’est pas forcément adapté à toutes les bourses. A l’extrême opposé, des produits à bas prix et à la qualité douteuse font malheureusement l’étiquette péjorative du « vita gasy », sans parler de l’afflux des produits importés. Voilà pourquoi nous avons décidé de viser le juste milieu », enchaîne Naina Rafalindranto. Loin de l’individualisme, Kata Anay tente également de cultiver l’esprit de famille. « Nous avons également constaté que les gens aiment bien adopter les mêmes styles en famille ou entre amis, que leur donner l’opportunité de pouvoir mettre des vêtements assortis enchante les gens », continue-t-il. Effectivement, Kata Anay tente de mettre en valeur l’unité et mettre de nouveau en évidence la complicité dans le noyau familial.

Genèse. « Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. », Naina Rafalindranto et Ihafaliana Randrianarijaona ont fait de ce proverbe leur mot d’ordre, il y a deux ans presque jour pour jour. Depuis, Kata Anay est devenue virale chez les modistes. En à peine deux tours de terre, Kata Anay a réussi à se hisser sur le devant de la scène. Deux ans au compteur, et le succès est au rendez-vous. « On a créé notre business à partir de notre passion en commun », raconte Ihafaliana Randrianarijaona, « l’idée nous est venue suite à une grande épreuve qui nous a acculé au pied du mur. Mais grâce à Dieu, cette vision a abouti à une notoriété vite forgée ». Si Kata Anay se vend en ligne dans la capitale, les premières boutiques sont implantées à Mahajanga, Sambava et Mananjary et ouvriront prochainement les boutiques à Antsirabe et Ambositra. Passionnés de mode et fashion victims, soyez à l’affût !
Zo Toniaina