Tout le monde est perdant dans cette affaire de destruction de l’unité sucrière SUCOMA à Morondava. Y compris d’ailleurs la population locale qui demande actuellement une réouverture rapide de la SUCOMA. Une demande qui risque d’être difficile à réaliser vu l’ampleur des dégâts. Mais en attendant, les employés de la SUCOMA peuvent se réjouir puisque les procédures de paiement de leurs derniers salaires sont en cours. Il s’agit plus précisément des salaires des employés permanents sur la période du 26 novembre au 10 décembre et ceux des saisonniers et journaliers en date du 30 novembre au 10 décembre. Le Premier ministre Kolo Roger s’est impliqué personnellement dans ces procédures de paiement des salaires de la SUCOMA, lors des séances de travail qu’il a eues avec les dirigeants chinois de cette entreprise, à la veille de Noël. Zhou Jiamping, représentant de la SUCOMA, a remis, à cette occasion au PM, un chèque pour le paiement de ces salaires.
En tout cas, après cette destruction de la SUCOMA et en attendant sa réouverture dont on ne connaît pas pour le moment la date, les Chinois envisagent de faire autres choses. Selon Zhou Jiamping, au début de cette année, il a déjà proposé au gouvernement malgache l’idée d’une petite zone franche industrielle à exploiter par les investisseurs étangers avec un aval juridique de l’Assemblée Nationale, c’est-à-dire un projet pilote pour attirer les investisseurs étrangers. D’après lui, quand on parlait d’un développement durable à Madagascar, il fallait plutôt encourager l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et le tourisme, pour devenir une autre copie de Suisse même sans technologie. Il a mis le ton sur d’énormes capitaux chinois qui cherchent des débouchés vers l’Afrique, avec lesquels Madagascar se transformerait facilement en un pays riche au bout de moins de dix ans s’il y avait un environnement serein tant politiquement que diplomatiquement.
R.Edmond
