
Une baisse de la production de canne à sucre est à craindre en raison de la grève des employés qui a duré une quinzaine de jours.
Une quinzaine de jours. C’était la durée de la grève entamée par les employés de la SUCOMA en raison du non respect des engagements de leur employeur chinois portant notamment sur la titularisation des employés saisonniers en permanents, suite aux conventions signées en avril dernier. Le ministre de l’Industrie, Jules Etienne est descendu à Morondava pour dénouer ce problème la semaine dernière. « Un consensus a été trouvé entre les parties prenantes. Les activités de la SUCOMA ont repris depuis vendredi dernier », a annoncé le ministre Jules Etienne, lors d’une conférence de presse hier à son siège à Antaninarenina.
Indemnisation. Notons qu’une soixantaine d’employés ont été déjà intégrés. « Une liste additive établie en étroite collaboration avec les inspecteurs de travail sera publiée prochainement après des études au cas par cas du personnel concerné. Par contre, les employeurs chinois ont réclamé une indemnisation du fait que 365 tonnes de canne à sucre ont été saccagées et des cadres malgaches et chinois ont été blessés lors de cette grève. Il s’agit d’une démarche administrative à entamer au niveau de la direction de la SIRANALA tout en tenant compte des clauses du contrat de location-gérance avec ces opérateurs chinois», a-t-il poursuivi.
Sanctions. Par ailleurs, des primes de rendement ont été promises au personnel après l’atteinte du niveau de production de 17 000 tonnes à la fin de la saison. « Mais on ignore pourquoi une grève a été réalisée alors que la production se chiffrait déjà à 16 700 tonnes, et ce, une semaine avant la fin de la saison. En plus, des gens ne travaillant pas à la SUCOMA ont mené la grève », a-t-il enchaîné. Et pour une solution durable, une nouvelle convention comprenant des sanctions en cas de non respect des engagements a été signée entre les deux parties. En plus, une cellule de coordination regroupant les représentants des employés, des employeurs, de la région et du ministère de tutelle, est mis en place pour régler le problème au niveau local.
Navalona R.