Les greffiers, le personnel du Trésor public, les inspecteurs du travail et les agents des services fonciers poursuivent leur grève générale. Des négociations ont commencé mais l’arrêt définitif du mouvement n’est nulle part décidé. La méfiance envers les promesses de solution demeure. Toujours est -il qu’une partie de l’administration ne fonctionne pas bien que les greffiers aient opéré un service minimum et la paierie de Mahajanga a ouvert ses portes. L’administration ne fonctionne qu’en partie à cause de ces grèves qui revendiquent une amélioration des conditions de travail, des indemnités, des statuts particuliers au sein du corps des fonctionnaires.
Sujet à polémique
Le retour à la normale serait finalement confirmé au Trésor public au détriment de l’idée de grévistes qui ont proposé de se mettre en service minimum pour trois jours. L’enjeu est que les fonctionnaires et ses retraités n’encourent pas le risque de ne pas être payés dans les délais comme chaque mois pour leurs salaires et leurs pensions. En lâchant du lest, le personnel du Trésor public a compris qu’il n’est pas dans son intérêt, après la sonnette d’alarme qu’il a tirée pour le respect de la bonne gouvernance, de se mettre à dos le gouvernement. Outre les grèves, l’attention du public a aussi porté sur l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui examinera le statut particulier de la capitale. Un sujet à polémique parce que le projet de loi portant sur le fractionnement d’Antananarivo en six mairies a toujours été rejeté par la majorité des députés. Cette fois-ci, le gouvernement opte, non plus pour la division de la capitale, mais pour l’installation de maires-adjoints délégués dans les six arrondissements. En contrepartie de l’adoption de ce projet de loi, les députés attendraient en retour les 4X4 dont ils ont besoin pour sillonner leur circonscription et s’approcher de leurs électeurs. Sinon, le public a aussi suivi hier l’évolution de la situation à Avaratr’Ankatso et ses rochers dangereux à enlever. Quelque 450 familles en contrebas ont dû évacuer et abandonner leurs maisons à cause de la grave menace d’éboulement. Deux explosions ont été réalisées. La première n’a détruit qu’une petite partie des rochers. Des débris de pierre n’ont pas moins touché trois habitations sans grave incident. La seconde, quelques heures après, n’a pas non plus fait disparaître les dangers qui pèsent sur la zone délimitée. Les habitants qui voulaient rejoindre hier soir leurs foyers en toute confiance se sont retrouvés dans le dilemme et l’expectative. L’explosion des rochers menaçants sera poursuivie aujourd’hui selon les experts qui se sont rendus sur place pour l’évaluation des risques.
Zo Rakotoseheno