Cette entreprise japonaise qui est l’actionnaire majoritaire d’Ambatovy à hauteur de 32,5% d’actions, a remis une donation de 330 sacs d’engrais et de semences à l’Etat.
Sumitomo Corporation est une société japonaise ayant 400 ans d’histoire et opère dans 66 pays dont Madagascar. En effet, « nous sommes l’actionnaire majoritaire du projet Ambatovy avec une part de 32,5% d’actions. L’entreprise exporte en même temps la moitié des produits finis de nickel au Japon et dans d’autres pays », a expliqué Masafumi Tanimoto, le directeur général de Sumitomo Corporation lors d’une rencontre avec la presse hier. Et indépendamment des projets RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) entamés par Ambatovy, Sumitomo Corporation veut également contribuer au développement de Madagascar en mettant en œuvre des activités de RSE. Il s’agit entre autres, de la donation de 330 sacs d’engrais et de semences certifiées pour le Projet d’Amélioration de la Productivité Rizicole, de Gestion de Bassin Versant et de Périmètres Irrigués (PAPRiz) phase II de la JICA et le ministère auprès de la Présidence chargé de l’Agriculture et de l’Elevage.
Technique combinée. La remise officielle de ce don a eu lieu le mois dernier à Toamasina, à l’occasion d’une session de formation en technique PAPRiz. Ce don est composé notamment de 800 kg de semences de riz certifiées, de 3 000kg d’engrais DAP, de 1 550 kg de NPK, de 200kg d’urée et de 5 000 kg de sulfate d’ammonium, un sous-produit du projet Ambatovy utilisé sous forme d’engrais pour la riziculture irriguée. « Près de 200 paysans leaders nominés dans les cinq régions d’intervention de PAPRiz utilisent ces sacs dits PAPriz, y compris le sulfate d’ammonium en remplacement d’urée. La fédération des usagers de l’eau « Tsaravohi » du PC 23 sud d’Alaotra Mangoro a reçu entre autres, 100 sacs PAPRiz. Il y a également d’autres paysans modèles bénéficiaires dans les deux nouvelles régions d’intervention du projet, à savoir Atsinanana et Analanjirofo, qui ont eu 30 sacs utilisés pour les parcelles de démonstration pour la campagne culturale 2016-2017 », a fait savoir Habara Ryuzo, le coordinateur du projet PAPRiz II. Notons que ces paysans leaders ou modèles qui ont été formés par le projet, vulgarisent les techniques PAPRiz auprès de leurs pairs. Il s’agit notamment d’une technique japonaise combinée avec la technique malgache sur la culture rizicole.
Economiser des devises. En outre, il tient à préciser que près de 300 paysans ont déjà utilisé l’engrais sulfate d’ammonium. « L’objectif du projet PAPRiz est d’améliorer le rendement de productivité rizicole de 2tonnes/ha à 5tonnes/ha. Et dans le cadre de la phase II du projet, nous visons 32 000 paysans bénéficiaires issus de nos onze régions d’intervention d’icià quatre ans », a-t-il enchaîné. En revenant sur Ambatovy, le projet produit 200 000 tonnes de sulfate d’ammonium. « La majorité de sa production a été exportée en Asie et en Afrique. Près de 600 tonnes de ce sous-produit d’Ambatovy ont été écoulées sur le marché local par le biais de PAPRiz et d’autres fournisseurs d’intrants locaux. Mais l’utilisation de ce type d’engrais produit au niveau national permettra non seulement d’améliorer le rendement de productivité des paysans, mais aussi d’économiser des devises car le pays réduira ses importations d’engrais chimiques », a soulevé Masafumi Tanimoto, le directeur général de Sumitomo Corporation.
Activités de RSE. Parlant de cette entreprise japonaise, elle a mis en œuvre de nombreuses activités de RSE à Madagascar, à part cette donation de sacs PAPRiz. On peut citer, entre autres, la fourniture de plus de 15 600 kits de dépistage de la maladie VIH/SIDA, la fourniture de 2 500 000 pots destinés au reboisement dans le cadre du projet PRODAIRE et la production 40 000 manuelles d’utilisation d’engrais qui ont été distribuées aux paysans de PAPRiz. Par ailleurs, la société a attribué une prime de mérite aux cinq meilleurs étudiants de l’Université d’Antananarivo, à partir de cette année. « Nous continuons cette action deux fois par an, sans oublier l’envoi de deux étudiants malgaches à poursuivre leurs études dans les universités de Japon via l’initiative ABE », a-t-il conclu.
Navalona R.
