Le retour à l’ordre constitutionnel réussit apparemment au système actuel de sûreté aéroportuaire malgache qui tend de plus en plus à s’améliorer.
Les trafiquants de tout bord qui opèrent à l’aéroport international d’Ivato sont gênés. Comme une grande partie de l’aéroport est actuellement couverte par des caméras de surveillance, tous les faits et gestes de tous ceux qui circulent dans toutes les parties de l’aéroport sont filmés et les images peuvent être stockés et éventuellement communiqués aux autorités administratives compétentes.
Révolution. Mais au-delà de cet aspect lié à la lutte contre les trafics, la mise en place actuelle du système de sûreté aéroportuaire est une véritable révolution dans le secteur aérien malgache. Une révolution qui a commencé quand l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) et ce, suite à un audit de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre fin à la non-conformité de nos aéroports aux normes internationales en vigueur. « Les auditeurs de l’OACI ont constaté énormément d’écarts entre les normes internationales de sûreté et il fallait agir pour que Madagascar ne soit pas frappé par des sanctions » rappelle Razafy Robert Jean Directeur Général de l’ACM. Et la meilleure option adoptée par l’ACM pour faire face à ce que l’on peut qualifier d’urgence a été de faire appel aux service de la CSPI, une entreprise spécialisée dans le domaine de la surveillance et ce la cynotechnique.
Améliorations. D’où la signature d’un contrat de concession entre l’ACM et la CSPI pour mettre en place un système de sûreté fiable afin que l’on puisse prévenir d’éventuelles troubles, incidents ou attaques venant de l’extérieur de l’aéroport. « Le premier responsable de la sûreté est l’ACM, et la CSPI n’est qu’un contractant, un agent exécutant chargé de mettre en œuvre toutes les techniques de prévention » selon toujours le D.G de l’ACM. Une manière de mettre un terme aux polémiques qui ont toujours entouré cette affaire. En tout cas, les améliorations constatées sur place permettent de conclure que le programme de l’ACM réalisé techniquement par la CSPI sur la base du Plan National de Sûreté aéroportuaire et ayant eu l’aval du gouvernement malgache va, à terme doter le pays d’aéroports internationaux sûrs et disposant de la confiance du secteur aérien international. Faut-il en effet rappeler que ce programme concerne les 8 aéroports internationaux de Madagascar. Des aéroports qui seront entièrement dotés, de plusieurs centaines de caméras de surveillance, de scanners à bagages et pour passagers, sans compter les brigades cynophiles chargées de la détection d’explosif et autres marchandises prohibées. Avec ces efforts d’amélioration et de modernisation du système de sûreté aérienne, l’on peut s’attendre à ce que le prochain audit de l’OACI soit positif pour le secteur aérien malgache qui pourrait servir d’exemple au niveau de l’Océan Indien. Mieux, comme CSPI prévoit dans ses prestations la création d’une Académie de la Sûreté et de la Sécurité Aérienne, Madagascar pourrait faire office de référence africaine en matière de formation. Nous en reparlerons.
R.Edmond