
Le patrouilleur français OSIRIS, en escale à Maurice, hier, a livré un premier bilan de 20 jours de mission régionale de surveillance des pêches. Les infractions relevées concernent notamment les licences non conformes et la non-tenue du journal de bord lié à la déclaration des captures accessoires.
Treize navires ont pu être contrôlés durant les 20 jours passés en mer, par les inspecteurs des pêches à bord du patrouilleur OSIRIS dans le cadre de la 42e mission régionale de surveillance des pêches dans la région Océan Indien. Ils ont pu mettre au jour 25 infractions, portant notamment sur des licences non conformes et la non-tenue du grand journal de bord sur les captures accessoires. Ce premier bilan a été présenté, hier, dans le cadre d’une escale de ce patrouilleur à l’île Maurice où le bateau patrouilleur et son équipage ont été accueillis à Port-Louis par la Commission de l’Océan Indien (COI) et les représentants des pays membres ainsi que l’Union européenne qui finance les patrouilles régionales.
Kenya et Tanzanie. Les missions régionales de surveillance des pêches, mises en place depuis 2007 dans le cadre du Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) visent à protéger les ressources halieutiques contenues dans les eaux que partagent les pays membres de la COI et lutter contre la pêche illégale. Pour cette 42e mission, et pour la première fois, l’équipage régional compte dans ses rangs des inspecteurs des pêches kenyans et tanzaniens, aux côtés des inspecteurs issus de Madagascar, des Seychelles et de la France/Réunion. Le Kenya et la Tanzanie, en effet, ont rejoint depuis le début de cette année 2014, l’unité de coordination régionale de la COI qui couvre ainsi une zone de surveillance plus vaste, renforçant, de ce fait, le système régional de lutte contre la pêche illégale. « Ces patrouilles participent à la sécurisation de nos océans, notre première richesse partagée, et soutiennent ainsi une des filières de croissance, d’emplois et de sécurité alimentaire pour l’ensemble de nos pays », a souligné Jean Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI. L’ambassadeur de France à Maurice, Laurent Garnier, pour sa part, a précisé que l’OSIRIS est un des plus grands contributeurs à l’effort de patrouille. « L’OSIRIS participe depuis 2007 au PRSP et patrouille dans l’ensemble des eaux sous juridiction des pays de la COI », a-t-il déclaré et lui d’ajouter que ce patrouilleur a, à lui seul, réalisé un tiers des missions régionales, soit 14 missions pour 345 jours de mer, et permis l’embarquement à son bord de 102 inspecteurs des pays de la COI, du Kenya, du Mozambique et de la Tanzanie.
Recueillis par Hanitra R.