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dimanche, juillet 6, 2025
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Suspension de maires : « Nous sommes face à un Etat lâche », lance le Mapar

Trois maires suspendus, trois maires des Communes urbaines de Mahajanga, de Toamasina et de Port Bergé. Mais surtout, trois maires élus sous les couleurs du MAPAR. Avec de tels agissements, l’Etat remplit toutes les conditions pour mettre en colère les membres de ce parti, dont la députée élue à Mahajanga, Rahantanirina Lalao dite Nina.

Vote. Le Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mahafaly Solonandrasana Olivier a été catégorique le week-end dernier à Port Bergé où il a déclaré que « l’Etat ne pouvait prendre la décision portant suspension du Maire (de Port Bergé) si le Conseil Municipal n’avait pas donné son feu vert ». Effectivement, l’exécutif ne pourrait déclencher cette action sans le vote majoritaire du conseil municipal ou communal. Le juriste Ranesa Firiana a expliqué, sur une station radio privée que « la suspension d’un maire ne peut être plausible que s’il a commis une faute grave dans la gestion de la commune. Pour cela, il doit en être notifié ». Et lui de continuer que « si le conseil municipal/communal procède à cela à travers un vote, un rapport y afférent doit être remis au représentant de l’Etat et c’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation qui est seul compétent pour prendre un arrêté relatif à la suspension du maire laquelle ne  peut excéder un mois »  

Calculs politiques. Par rapport à cette manœuvre du régime de biaiser d’ores et déjà les élections présidentielles de 2018, la députée de Mahajanga Nina, lors d’une conférence de presse du Mapar à Ambodivona hier, a dénoncé un « calcul politique ». En effet, selon elle, « ce qu’ont fait les membres du Conseil municipal de la commune de Mahajanga est illégal. Leur égocentrisme  a pris le dessus ».   De surcroît, comme l’a décrit la députée hier, « les membres du Conseil municipal ont exigé une demande d’explication de la part du Maire Mokhtar Andriatomanga à travers une lettre ». Pour le Mapar, une chose est certaine : « nous sommes face à un Etat lâche car tous ceux qui ne sont pas du même avis que le régime risque d’être mutés ou suspendus. Cela fait peut-être partie de sa stratégie pour les prochaines élections présidentielles en 2018 ».

Délégation spéciale. Pour en revenir aux explications du juriste Ranesa Firiana, le Président de la République pourrait signer la destitution d’un maire. « Le Premier ministre est en droit d’apprécier que le maire suspendu ne doit pas encore reprendre son poste après l’expiration du délai d’un mois imparti par l’arrêté du ministre de l’Intérieur. Dans ce cas, il peut prolonger cette suspension pour deux mois. Pendant ce temps, l’affaire doit être portée devant la justice. Si la justice condamne le maire, un décret pris en conseil des ministres valide sa destitution », explique-t-il. Dans ce cas, c’est la personne qui figure sur la deuxième liste qui prend le relais. Au cas où la liste serait épuisée, « la nomination d’une délégation spéciale s’impose », conclut le juriste. A suivre.

Aina Bovel

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