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mardi, juillet 8, 2025
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Suspension des maires : Le ministère de l’Intérieur met les points sur les « i »

Rabe-Clarence, directeur de l’aménagement du territoire au sein du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Face aux différentes interpellations du Mapar à l’endroit des autorités étatiques en général et du régime Rajaonarimampianina en particulier, concernant la suspension des Maires élus sous les couleurs orange, bleue et blanche de ce parti, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) a mis les points sur les « i », hier, à Anosy. Il a été grandement mis en exergue que « les Maires de Mahajanga et de Toamasina ne sont pas encore officiellement suspendus ». En effet, d’après le droit positif, exploré par la directrice de l’aménagement du territoire au sein du MID, Rabe-Clarence, « seule l’intervention d’un arrêté du ministre de l’Intérieur peut déclencher la suspension d’un mois  des Maires.  Jusqu’à  maintenant cet arrêté, pour les cas des Maires de Toamasina et de Mahajanga, n’a pas encore eu lieu ».

En fonction. Par voie de conséquence, ils sont toujours en fonction. De surcroît, il ne faut pas oublier que, d’après les explications de la députée Nina du Mapar lors d’une conférence de presse lundi dernier « les partisans du Maire de Mahajanga Mokhtar Andriantomanga sont prêts à protéger le choix de la population de cette commune dont lui ». A titre de rappel, la gestion de la commune de Mahajanga a été pointée du doigt par les membres du conseil municipal car la mauvaise gouvernance y règne. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de suspendre le maire. Et pourtant, pas plus tard que l’année dernière, c’est la CUM qui a obtenu la première place du classement des communes ouvertes et transparentes établi par la société civile. Pour le cas d’Elysée Ratsiraka, maire de la commune urbaine de Toamasina, il a été suspendu par le conseil municipal de la CUT pour 3 chefs d’accusation, en l’occurrence, le refus d’assister aux réunions du conseil, l’empêchement de ses collaborateurs d’y assister également et le manque de transparence dans la gestion du budget de l’année 2016 de la commune. Pour les deux cas de suspension, « la décision des conseils municipaux y afférente est d’ores et déjà remise entre les mains du ministère mais ils continuent toujours d’exercer leurs fonctions étant donné que l’arrêté n’est pas encore sorti », a appuyé Rabe-Clarence. 

Observation. Le MID serait-il en train de reculer ? Selon les explications de la responsable au sein de ce ministère, « l’examen de la procédure utilisée par les conseils municipaux s’impose. C’est pour éviter que certaines personnes nous taxent de suspendre les maires par pur plaisir », a argué la directrice de l’aménagement du territoire au sein du MID. En d’autres termes, il y aura lieu à l’appréciation de la procédure : voir si cette dernière a été respectée ou pas, autrement l’arrêté n’interviendra pas. Par ailleurs, Rabe-Clarence a rappelé que « la suspension des Maires n’est pas quelque chose de nouveau. Il y en a eu auparavant car c’est la balise du conseil municipal ou communal pour éviter les abus des maires ». A noter que dans cette affaire, le Premier ministre a le droit de prolonger la suspension jusqu’à trois mois. Affaire à suivre.

Aina Bovel

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