La suspension des deux Maires (ceux des communes de Toamasina et d’Antsirabe) fait toujours partie de l’actualité. Surtout que ceux-ci seraient (et le conditionnel est de rigueur) impliqués dans des affaires de mauvaise gouvernance. Hier, sur la Radio Nationale Malagasy (RNM), le juriste Imbiki Herilaza a soulevé la nécessité ou l’opportunité de mobiliser l’Inspection Générale de l’Etat (IGE) afin de connaître ce qui s’est réellement passé à Toamasina comme à Antsirabe. « A mon avis, l’Etat devrait dépêcher l’IGE sur les lieux pour un constat de visu, c’est-à-dire creuser s’il y a eu réellement mauvaise gouvernance financière », a-t-il indiqué. Outre l’IGE, l’alternative de l’audit est, également, à envisager pour être à même de prouver que des cas de mauvaise gestion de la commune dont les Maires sont accusés, se sont bien produits, selon toujours ses explications. D’ailleurs, le Conseil municipal n’est pas autorisé à suspendre un maire, en l’absence « de faute grave de gestion », pour reprendre les dispositions de l’article 127 de la loi n°2014-020 relative aux ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées, aux modalités d’élections, ainsi qu’à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions de leurs organes.
Déchéance. A l’issue de la suspension prononcée par le ministère de l’Intérieur à travers un arrêté, et suite au jugement du tribunal territorialement compétent, si les Maires suspendus sont reconnus « coupables » des faits qui leur sont reprochés, ils seront déchus par décret pris en conseil des ministres. Dans le cas contraire, ils reprennent leurs fonctions. L’on se demande quel sera le sort d’Elysée Ratsiraka et de Paul Razanakolona, les maires suspendus de Toamasina et d’Antsirabe, qui sont, tous les deux accusés de ne pas avoir payé les salaires des employés, et d’être englués dans des affaires de détournement de deniers publics et de mauvaise gouvernance. A suivre.
Recueillis par Aina Bovel