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mardi, juillet 8, 2025
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Suspicion de détention d’armes : Le Sénateur Lylison recherché

LYLISON-1D’après le frère de l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale, environ 300 militaires armés ont été mobilisés pour la perquisition d’hier.

De sources proches des forces de l’ordre, le Sénateur Lylison René de Rolland est activement recherché depuis hier. Par la décision n° 104 MID/SG/DGATDIE/SCE en date du 24 mai 2016, c’est-à-dire hier, le Premier ministre et non moins ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Olivier Solonandrasana Mahafaly a sorti une mesure d’Interdiction de Sortie du Territoire (IST) contre l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale (FIS). Il lui est également interdit de quitter la capitale. A en croire nos sources, cet officier de la Gendarmerie élu sénateur sous les couleurs du Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina (MAPAR) est soupçonné de détention illégale d’armes et de fomenter un coup d’Etat. C’est certainement la raison pour laquelle des éléments spécialisés de la Brigade criminelle et de la Brigade spéciale au niveau de la Gendarmerie nationale sont mobilisés depuis hier pour sa traque. Une traque considérée par certains observateurs comme « illégale ». Et ce, dans la mesure où jusqu’à hier, ni le procureur général, ni la Procureure de la République n’ont pu confirmer s’il existe ou non un mandat d’arrêt ou un mandat d’amener contre le Sénateur Lylison René de Rolland. Nos sources auprès des forces de l’ordre ont tout simplement indiqué qu’il doit être auditionné suite à des renseignements reçus à propos d’un éventuel projet de déstabilisation. Faut-il rappeler que lundi, le parlementaire MAPAR a lancé un appel à une opération ville morte à Antananarivo.

Perquisition. Quoi qu’il en soit, le président de la République, Hery Rajaonarimampianina a déclaré mardi, depuis la Turquie où il a assisté au Sommet humanitaire d’Istanbul que « des mesures seront prises à l’encontre des fauteurs de troubles ». Moins de 24 heures après sa déclaration donc, les forces de l’ordre sont passées à l’acte. Hier, vers cinq heures du matin, de nombreux éléments de l’Emmoreg se sont rendus à Andohan’i Mandroseza pour perquisitionner le domicile du Sénateur Lylison René de Rolland. Ce dernier n’ayant pas été présent sur le lieu, son épouse, sa fille et son frère ont assisté à la perquisition. D’après le frère de l’ancien Directeur de la FIS, environ 300 militaires armés ont été mobilisés pour cette opération. Bon nombre d’entre eux ont pris position sur la route d’Ambohipo, devant la bifurcation menant vers le domicile du Sénateur MAPAR. Pour sa part, l’avocat de l’élu MAPAR, Maître Sylvestre Razafimahefa a expliqué que « l’opération s’est déroulée dans le calme et il n’y a eu aucune violence ». Il a également reconnu que les forces de l’ordre ont présenté un mandat. En tout cas, cette perquisition a été infructueuse. Ni arme, ni matériel compromettant n’ont été trouvés sur le lieu. Les enquêteurs auraient saisi seulement trois « talkies walkies ».

Mécontentement. Bon nombre d’observateurs estiment que cette affaire risque de faire tâche d’huile et d’alimenter le mécontentement notamment dans les rangs des détracteurs du régime. Elle risque également de provoquer la division au sein des Forces armées. De sources proches de la Grande muette, les officiers issus de la même promotion que le Sénateur Lylison René de Rolland à l’Académie militaire d’Antsirabe auraient tenu une réunion hier. Ces derniers envisageraient de défendre leur frère d’armes en cas d’arrestation. Toutefois ici, le conditionnel est de rigueur, car jusqu’au moment où nous mettons cet article sous presse, nous n’avons pas pu recouper cette information. Lors de la conférence de presse organisée hier à Anosy, la Procureure de la République, Razafimelisoa Odette Balisama s’est défendue de confirmer l’existence ou non d’un mandat d’arrêt contre le Sénateur Lylison.

« Flagrant délit ». En tout cas, cette affaire semble loin de son dénouement. La Procureure de la République a évoqué hier l’article 11 de la Loi organique sur le Sénat, prévoyant les cas de « flagrant délit ». Le président du Sénat, Honoré Rakotomanana a aussi évoqué cette option tout en réitérant que « nul n’est au dessus de la loi… Il ne devrait y avoir aucune impunité ». En quelque sorte, le numéro Un de la Chambre haute a décidé de lâcher le Sénateur Lylison René de Rolland. Selon ses dires, « seules les infractions ou les déclarations commises à l’intérieur du Palais peuvent bénéficier d’une immunité. En revanche, l’immunité parlementaire peut être levée en cas de flagrant délit ». Aux dernières nouvelles, le frère du Sénateur Lylison René de Rolland, Lyliarson qui est un Enseignant-chercheur à l’Université de Toliara est également convoqué au Toby Ratsimandrava pour être auditionné. Après la perquisition d’hier, ce dernier est intervenu à la radio pour dénoncer les irrégularités de la procédure et les abus des forces de l’ordre.

Davis R

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