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vendredi, juillet 4, 2025
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Suspicion de fraudes aux Sénatoriales : Des députés interpellent la CENI

L’Assemblée nationale tire la sonnette d’alarme deux semaines avant l’ouverture de la campagne pour les Sénatoriales du 29 décembre.
L’Assemblée nationale tire la sonnette d’alarme deux semaines avant l’ouverture de la campagne pour les Sénatoriales du 29 décembre.

Le bureau permanent de l’Assemblée nationale interpelle la CENI sur certaines réalités ne permettant pas d’organiser une élection libre et démocratique.

Deux semaines avant l’ouverture de la campagne pour les Sénatoriales du 29 décembre 2015, le bureau permanent de l’Assemblée nationale dénonce des failles dans l’organisation de ce scrutin. Hier, une délégation de ce bureau permanent conduite par Jean Max Rakotomamamonjy s’est rendue à la CENI à Alarobia. L’objectif était d’interpeller cette commission sur certaines réalités qui ne leur permettraient pas de croire en la tenue d’une élection libre, démocratique et transparente. Le point qui a été surtout évoqué par ces représentants de la Chambre basse était l’installation d’un bureau de vote au niveau de chaque district où le nombre des urnes correspond à celui des communes existant au niveau dudit district. Autrement dit, pour les membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale,  le fait d’installer une urne pour les grands électeurs de chaque commune (en général, une commune rurale compte environ 6 grands électeurs) risque de favoriser les fraudes et la corruption. Par ailleurs, les grands électeurs risquent même des représailles étant donné qu’avec ce système « Une urne, une commune », il serait plus facile pour les grands partis de vérifier pour quelle liste un grand électeur a voté. Le caractère secret du vote risque même d’être bafoué.

Pas d’intérêt, pas d’action. L’expression juridique « Pas d’intérêt, pas d’action » trouve son application dans la démarche du bureau permanent de l’Assemblée nationale, composé non seulement des simples représentants du peuple, mais également et surtout des politiques ayant intérêt à agir. Lors de la rencontre d’hier par exemple, c’est surtout le cas du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation Mahafaly Solonandrasana Olivier que le vice-président Jao Jean, élu à Antsohihy a évoqué devant la CENI. Le député d’Antsohihy qui fait partie des dirigeants du parti MMM (Malagasy Miara Miainga), qui présente des candidats aux Sénatoriales, a dénoncé la partialité de ce membre du gouvernement, originaire de la même région (SOFIA) que lui. Pour le président de l’Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy, sa démarche permettrait non seulement à son épouse, candidate aux Sénatoriales de la province d’Antsiranana, mais aussi aux candidats de son parti Leader Fanilo, de combattre les fraudes. L’autre vice-président de la Chambre Basse, Hary Andrianarivo, agirait pour les listes « Mampiray ». Et quant à Me Hanitra Razafimanantsoa, un autre membre du bureau permanent de l’Assemblée nationale, le combat qu’elle mène pour une élection libre, démocratique et transparente profiterait aux candidats du TIM.

Test de fidélité. En tout cas, avec le nombre limité des électeurs aux Sénatoriales du 29 décembre, la possibilité de fraudes n’est pas évidente. Les fraudes ne seraient possibles sans le consentement des grands électeurs. Ce serait plutôt une question de conscience. La fidélité des grands électeurs des partis politiques serait mise à l’épreuve. La question ne se pose pas pourtant pour les grands électeurs indépendants qui ne sont pas liés par des consignes de vote. Les maires et les conseillers indépendants sont libres de leur choix. Normalement, si la fidélité est la règle, le nombre des sénateurs obtenu par chaque parti devrait être calculé à partir du nombre des grands électeurs dont ce parti dispose au niveau de chaque province. Ce qui n’est pas le cas. Des surprises ne seraient pas ainsi à exclure. Le système mis en place favorise non seulement le parti au pouvoir qui a les moyens de pression sur les grands électeurs, mais également les indépendants qui ont les moyens financiers d’acheter des voix. Il se pourrait que des listes indépendantes qui n’ont aucun grand électeur puissent faire élire des sénateurs au soir du 29 décembre.

R. Eugène

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