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samedi, juillet 5, 2025
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Suspicion de vols d’organes: Vindicte populaire contre un opérateur économique

Alors que l’affaire portant sur le village d’Antsahondra ne cesse de défrayer la chronique, un autre cas de vindicte populaire pour suspicion de vol d’organes humains vient d’exploser à Betafo. Lundi en début de la soirée, un opérateur a vu ses maisons saccagées et brûlées par le fokonolona. Sa petite fille a été tuée et des membres de sa famille ont été blessés.

L’acte a eu lieu dans le village d’Ambaniharana (à 800m de la ville de Betafo et bordant la RN34), fokontany d’Ambohimpihaonana. Vers 18 heures 30, une foule d’une centaine de personnes a pris d’assaut le domicile de l’opérateur économique. Furieux, les assaillants ont pillé le lieu avant d’y mettre du feu qui a consumé la totalité des biens de la victime, malgré l’intervention des éléments de la gendarmerie renforcés par des forces de l’ordre de l’EMMO-Reg du Vakinankaratra. Ces derniers qui ont dû recourir au lancement de grenades lacrymogènes pour disperser les prédateurs. Le pillage ne s’était pas arrêté là. Repoussés par les forces de l’ordre, des membres du « fokonolona » se sont déplacés à Avaratsena où ils ont dérobé les magasins de quincaillerie de l’opérateur. Selon les informations, la situation n’était maîtrisée par les forces de l’ordre que vers 23 heures 30. Le bilan était lourd. Outre le domicile de l’opérateur économique, quatre magasins et un entrepôt ont été saccagés. Quatre personnes ont été blessées dont une femme qui a été victime de la chute d’une poutre. Hier matin, des membres de « fokonolona » se sont encore rassemblés à Andrefatsena où l’opérateur dispose une grande maison pour continuer le pillage. Heureusement que les forces de l’ordre ont pu les empêcher à temps.

Dénonciation pour meurtre. Selon les explications émanant des habitants, à l’origine de ce soulèvement populaire était la dénonciation faite par un homme insinuant que, cet opérateur économique est un assassin. Il affirme avoir failli sa victime quand il est venu chez cet opérateur suite à la demande de ce premier qui l’a prié de l’aider cet après-midi-là. D’autant plus que cet homme n’était qu’un ancien employé chez l’opérateur. Il aurait été blessé quand il est sorti du lieu pour alerter le fokonolona de ce qui s’était passé dans la maison. Et pour preuve, il a ajouté y avoir vu le cadavre d’un homme. Des habitants du village ont tout de suite gobé sa déclaration, étant donné que selon les informations, cet opérateur n’est plus du tout apprécié par les habitants. Appelé Rajosoa, ce dernier est soupçonné d’enrichissement illicite pour ne pas dire sans fondement clair. C’est pourquoi, beaucoup le soupçonnent d’être un trafiquant d’organes humains et de vols d’ossements humains. Pour ce dernier, il était déjà poursuivi en justice en 2013.

Un canular pour une rancune ? Comme nous l’avons rapporté plus haut, l’individu à l’origine de ce problème a déjà travaillé chez Rajosoa. Il affirme avoir accepté d’aider son ancien patron dans la maison et pendant lequel il affirme avoir entendu des cris en provenance d’une autre pièce. Et à lui d’insinuer que quelqu’un l’avait frappé à la tête avec une manchette. Evanoui par ce coup, il affirme ne plus rien entendu. Mais, pendant ce temps, des personnes l’auraient emmené à l’hôpital. C’était en ce moment que des habitants du village l’auraient, selon lui, vu et le bruit s’est vite propagée pour éveiller la colère du « fokonolona ».

Expliquant ce fait, la version donnée par la gendarmerie qui a déjà ouvert son enquête, incite à s’interroger sur la motivation de cet homme qui était à l’origine de ce trouble. Les enquêteurs ont eu l’occasion de s’entretenir avec l’opérateur victime qui a pu s’échapper avec sa famille quand le « fokonolona » a pris d’assaut son domicile. Rapportant la réalité, le commandant Herilalatiana Randrianarisaona, responsable de la Relation publique auprès du commandement de la Gendarmerie au Toby Ratsimandrava explique. Appelé Laza, l’ancien employé de Rajosoa était bel et bien dans la maison de son ancien patron avant l’échauffourée. Il s’y est introduit alors que Rajosoa n’était pas sur le lieu. Il a alors profité de l’occasion pour s’en prendre aux membres de la famille qui étaient tous de sexe féminin. On n’en sait pas qu’est-ce qu’il a eu dans sa tête car il aurait violenté les personnes qui y étaient présentes. Heureusement que Rajosoa est arrivé à temps. Malheureusement, une petite fille de trois ans de l’opérateur a été tuée par l’assaillant, même si ce dernier avait tenté de sauver les siens. N’ayant pas pu résister à son adversaire, Laza a pris la fuite pour raconter ses ragots au « fokonolona ». En effet, la gendarmerie affirme que ce soulèvement n’était que le fruit d’un canular inventé par Laza. Ce dernier qui serait jusqu’ici resté introuvable.

Hier en fin de l’après-midi, des membres du « fokonolona » sont encore revenus à Andrefatsena pour tenter de nouveau à piller la maison de Rajosoa. Pour les empêcher, les forces de l’ordre ont dû lancer de bombes lacrymogène. Affaire à suivre.

T.M. / Andry N.

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