Le SMJ (Sendikan’ny Mpiasa-Jirama) ou Syndicat des Employés de la Jirama a remis officiellement hier leurs dix points de revendications à la direction générale de l’entreprise. « Nous lui donnons ainsi un délai de 72 heures, conformément au cadre légal pour apporter des éclaircissements à ces sujets ainsi pour satisfaire ces revendications », a évoqué Anmora Ratovomanarivo, le porte-parole de ce syndicat lors d’une conférence de presse hier devant le siège de la Jirama à Ambohijatovo ambony. Il s’agit notamment de la suppression de toute forme de privatisation du système de production de la Jirama. « Si l’une des branches d’activités de l’entreprise, dont entre autres, ce système de production, est déjà exploitée par un opérateur privé, pour nous, il s’agit déjà d’une privatisation de l’entreprise », a-t-il rajouté.
Mesures. Dans la même foulée, « nous réclamons aux dirigeants d’inventorier tous les groupes de la Jirama dans tout Madagascar qui peuvent être encore réparés moyennant leur devis estimatif au lieu de confier aux opérateurs privés la fourniture de l’énergie à la société », a-t-il enchaîné. En outre, le syndicat SMJ réclame l’annulation du contrat signé par la Jirama avec la société américaine Symbion Power, car celle-ci n’a jamais pu démarrer, selon ses dires. Il revendique en même temps à ce que la direction générale publie tous les contrats de location de groupes avec les fournisseurs. « Nous voulons également une transparence sur les résultats de l’audit des contrats avec tous les fournisseurs d’énergie à la Jirama. En effet, tout cela est à l’origine de la vente à perte et de la mauvaise gouvernance de la société. Quelles sont ainsi les mesures prises par la direction générale après cet audit ? », se demande Anmora Ratovomanarivo.
Levée. Par ailleurs, le SMJ réclame le renouvellement de la mise en concession du secteur Eau par la Jirama tout comme l’électricité ainsi que la reprise du travail des syndicalistes emprisonnés. Le syndicat ne cesse également de revendiquer la levée de la suspension de salaires des employés qui ont fait un mouvement syndicaliste ces derniers temps.
Navalona R.