Après le personnel du Trésor public, le syndicat du Service des domaines, les employés de la Société ADEMA et le syndicat des agents de la Commune Urbaine d’Antananarivo, c’est maintenant au tour des greffiers de hausser le ton contre le pouvoir. Un nouveau foyer de tension à régler de plus donc pour un régime déjà fragilisé face notamment aux problèmes des milliers de sinistrés recensés à la suite des intempéries qui ont frappé la Grande Ile. Au cours d’une rencontre avec la presse, le président du Syndicat des greffiers, Nicolas Rabenandrasana a dénoncé un traitement inégalitaire entre les différents Corps au sein du monde de la Justice. Une situation que les auxiliaires de Justice considèrent comme « une injustice ». Et le représentant des greffiers de citer comme exemple les indemnités de fonction des magistrats qui seraient plus élevées que le salaire mensuel d’un greffier fonctionnaire. A noter que les indemnités de fonction des magistrats ont connu une augmentation au mois de décembre 2014.
« Crise ». Face à cette situation, le Corps des greffiers, se considérant comme étant « complètement délaissé par le régime Rajaonarimampianina », annonce une menace de grève générale. Aussi, un ultimatum d’une semaine a-t-il été lancé. « Au-delà de ce délai, les greffiers au niveau des tous les tribunaux de Madagascar seront en grève », a-t-on laissé entendre. Avec cette nouvelle menace, le risque d’un blocage total de la machine judiciaire n’est donc pas à écarter. D’autant plus que d’après les informations, le ministère de la Justice aurait déjà affirmé que ce département ne dispose pas d’argent pour satisfaire les revendications des greffiers. Il convient de noter que pour l’heure, les demandes d’audience déposées auprès de la Présidence de la République et de la Primature sont restées sans suite. Cependant, des représentants du Syndicat des greffiers ont déjà rencontré le Secrétaire général auprès de la Présidence en vue de la résolution de cette « crise ». Bon nombre d’observateurs estiment qu’avec les problèmes actuels des sinistrés, le régime aura du mal à répondre à ce genre de revendications syndicales. Histoire à suivre.
Davis R