Jeudi dernier, nous ne sommes pas sans savoir que la Ceni (Commission Électorale Nationale Indépendante) a procédé à la présentation du rapport général sur le processus électoral, et a, en même temps, avancé des recommandations en vue, justement, de l’améliorer. A cet effet, la commission électorale propose, principalement, l’adoption du système biométrique pour le processus électoral et l’abandon du gel de la liste électorale. Pour ce faire, elle entend négocier avec le gouvernement pour que ses recommandations puissent s’ériger en projet de loi. « Nous avons déjà envoyé une lettre au gouvernement sur ce sujet, mais nous souhaitons qu’un cadre de concertation spécial ait lieu entre la société civile, les partis politiques, la Ceni et le gouvernement pour que les nouvelles idées qui contribuent, également, à l’amélioration du processus électoral émergent », a indiqué, hier au téléphone, le vice-président de la Ceni, Thierry Rakotonarivo. Exorbitant. Si les recommandations de la commission électorale seront considérées, le basculement vers le système biométrique pour le processus électoral est irréversible, mais ne peut être opérationnel ou effectif dans le court terme. Le vice-président explique : « Si nous embrassons le système biométrique pour le processus électoral dans son ensemble, nous aurons des listes électorales et des cartes électorales biométriques. Aussi, aurons-nous des actes de naissance et des cartes nationales d’identité biométriques. Mais tout cela, avec un coût exorbitant », et ce ne sera pas pour demain vu les étapes qu’il faudrait franchir. Thierry Rakotonarivo d’enchaîner : « l’optimal, c’est d’avoir des listes électorales biométriques lesquelles permettent d’éviter les inscriptions et les votes multiples. Nous pouvons changer la donne en une année. Si nous aurons encore les moyens, nous poursuivrons avec les cartes électorales biométriques. S’ils sont insuffisants, nous recommandons la suppression des cartes d’électeurs avec leur forme actuelle ». Recensement électoral. Comme le cas des passeports et des permis de conduire biométriques, ce ne sont pas les (longues) procédures qui font défaut. Pour les listes électorales, à titre d’exemple, il faut – selon les éclaircissements du vice-président de la Ceni – une présence physique des personnes concernées. Mais ce n’est pas tout. L’empreinte est également requise. Mais avant toute chose, effectuer un nouveau recensement électoral revêt un caractère impératif. Le but avec le système biométrique, c’est d’épargner le processus électoral des éventuelles fraudes électorales et de le fiabiliser. Notons que, d’après nos sources au sein de la Ceni, des entreprises étrangères ont déjà proposé des chiffres à la commission électorale pour la réalisation du grand projet. A suivre.
Aina Bovel