Des efforts restent à faire pour le secteur de l’éducation nationale si l’on s’en tient aux propos de Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar. L’institution de Bretton Woods fait savoir qu’elle est prête à continuer le programme relatif au secteur.
«Pour avoir une qualité d’éducation, il faut une qualité des enseignants. Il faut également une qualité des matériels et de l’endroit. Ce ne sont pas des choses qui se feront en une journée. Cela prend du temps». Propos de Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar dans le cadre d’une émission intitulée «Conversation avec Marie-Chantal Uwanyiligira » accordée à une journaliste malgache, hier. Un moment durant lequel elle a fait savoir que le programme de l’éducation fait partie de ceux qui ont eu moins de succès dans le cadre de la coopération entre son institution et la Grande île. «On vient de finir certains indicateurs. On remarque qu’au niveau de la quatrième année, le niveau s’est un tout petit peu amélioré. Mais en général, les tendances sont parties à la baisse», a-t-elle affirmé. Profitant de l’occasion, Marie-Chantal Uwanyiligira note toutefois que «la baisse du niveau de l’enseignement n’est pas un phénomène particulier qui concerne uniquement Madagascar». Et comme pour beaucoup de pays dans le monde, le secteur de l’éducation dans la Grande île n’a pas échappé à la pandémie liée à la Covid-19. «On a eu des enfants qui ne sont pas allés à l’école pendant un an. Ça a un coût. Ce qu’on peut observer dans le monde entier, c’est que les taux d’apprentissage ont diminué»; précise-t-elle.
Avancées. La conversation avec Marie-Chantal Uwanyiligira a également été le moment pour la représentante de la Banque mondiale à Madagascar de féliciter les efforts menés par Madagascar dans le secteur de l’éducation. «Vous avez vu que le gouvernement a approuvé un projet de loi sur l’éducation. Je pense que c’est une très bonne chose parce que cela prend en compte les éléments du plan sectoriel de l’éducation et que cela les rend permanents», a-t-elle confié. Celle-ci de faire savoir que son institution entend, dans la prochaine stratégie, «penser à l’autonomisation des femmes en se focalisant sur la catégorie de 10 à 24 ans». «… Pour vraiment maintenir les filles et les femmes à l’école car lorsqu’on maintient les filles à l’école, on bâtit une nation», a-t-elle interpellé. Si pour la Banque mondiale, le chemin reste encore long, l’institution se dit «être prête à continuer le programme».
José Belalahy