
Madagascar disposera d’ici peu de son premier centre de sevrage de tabac pour le grand public. Il propose aux fumeurs des soins à moindre coût pour arrêter de fumer
L’espoir d’arrêter est permis pour les fumeurs. Lorsqu’on en rencontre, nombreux sont ceux qui disent vouloir arrêter mais n’y arrivent pas par eux-mêmes. Fort de ce constat, le ministère de tutelle, en l’occurrence celui de la Santé publique, décide de mettre en place un centre de sevrage de tabac. Les travaux de construction de cette nouvelle infrastructure, sise à proximité de l’hôpital d’Itaosy, avancent à grand pas ; et la réception technique devrait se faire avant la fin de l’année, selon le directeur de l’Office national de lutte anti-tabac (OFNALAT) , le Dr Aurélien Ravelojoeliandriambeloaritafika. Ce responsable a souligné que l’objectif est de faire en sorte que le centre soit accessible à toutes les personnes désirant arrêter de fumer, et ce, à un prix symbolique. « Elle comportera plusieurs services, notamment la nutrition ou encore la neuropsychiatrie. Le sevrage tabagique s’accompagne d’une forte nervosité que l’on tente d’apaiser par des grignotages incessants, ce qui nécessite l’appui de nutritionnistes. Le manque à l’arrêt peut également provoquer des symptômes dépressifs, c’est pourquoi il faut faire appel aux spécialistes dans ce domaine », a-t-il expliqué.
A Madagascar , 70% des fumeurs dans les établissements scolaires ont déclaré avoir envie d’arrêter de fumer mais ils n’arrivent pas à le concrétiser, selon les données communiquées par le ministre de la Santé Publique dans le cadre de la journée mondiale sans tabac le 31 mai dernier. Le tabac entraîne une dépendance physique, psychique et comportementale, et les soins dispensés dans ce centre de sevrage de tabac aideront les fumeurs à se libérer de leur dépendance. « Ils séjourneront cinq jours environ dans ce centre. L’accompagnement et le soutien psychologique sont la base de la prise en charge durant cette période très difficile dans la vie des patients », renchérit le directeur de l’OFNALAT. A Madagascar, plusieurs efforts sont déjà déployés pour aider les fumeurs à arrêter, mais il reste encore bien du chemin à faire tout en sachant que près de 8 000 personnes meurent chaque année des méfaits du tabac.
Narindra Rakotobe