
Une table ronde s’est effectuée au « Galaxy » Andraharo, vendredi dernier. Poètes, peintres, sculpteurs, photographes et dessinateurs sont venus assister à cette réunion .
On se rend de plus en plus compte qu’il est très difficile aux artistes qui ne disposent pas de groupe d’accompagnement et surtout de campagne de promotion de vendre leurs œuvres. Quelques artistes malgaches émergent du lot, parce qu’ils sont parrainés par des structures qui regorgent de tourneurs, et une équipe managériale efficace. Sinon, il est difficile d’œuvrer de façon durable sans être accompagné d’une équipe forte. De plus, les salles de production travaillent avec des professionnels. Tous travaillent en réseau. De nos jours, la majorité des artistes éprouve des difficultés à s’engager de façon privée : ils vont dans la plupart des cas exposer leurs arts dans de petites salles.
Lors de la table ronde, le peintre Rambelo a affirmé que le marché de l’art s’est dégradé depuis la fermeture de plusieurs galeries ainsi que l’école des Beaux- Arts. A son tour, Dina Rabearivelo insiste sur la vulgarisation des arts afin que les Malgaches puissent connaître les œuvres des artistes contemporains. Puisque les difficultés rencontrées sont presque les mêmes, ils étaient convaincus qu’une formation plus élaborée dans la pratique des arts est nécessaire. Le manque de promotion a été également évoqué lors de cette table ronde. En outre, la relation entre les artistes malgaches est timide. C’est d’ailleurs un problème majeur qu’il faut résoudre pour qu’ils puissent partager leurs expériences.
Certains pensent que « les démarches pour la promotion de l’art à Madagascar doivent commencer par ce genre de réunion. Cette table ronde a permis d’identifier les réels problèmes des artistes, cela permettrait de promouvoir l’art d’une manière pragmatique et efficace. Cela change des solutions miracles qu’on essaie de vendre aux artistes et qui sont pour la plupart calquées sur des modèles étrangers qui ne conviennent pas à la réalité du pays ».
Initiative. Les œuvres des artistes reflètent non seulement les us et coutumes malgaches mais elles participent également à la construction identitaire du pays. Ainsi, la « Fondation H », une organisation artistique, épaule ces précepteurs afin qu’ils accomplissent leurs vocations. Après avoir entendu les desiderata des artistes, la « Fondation H » propose des solutions à savoir la mise en place des programmes artistiques afin de promouvoir les savoir-faire des artistes malgaches. Ces derniers seront également recenser afin que l’organisation puisse les former. Enfin, une lettre sera également adressée au ministère de la Culture afin que cette institution étatique soit informée de tout ce qui concerne les œuvres artistiques en général et l’art contemporain en particulier.
Iss Heridiny