
Parti de la Grande Ile, il y a une vingtaine d’années, Talafaral revient au pays de temps à autre, comme c’est le cas aujourd’hui. L’occasion de revenir sur le parcours de ce talentueux saxophoniste qui, ce soir, est à l’affiche de l’Hôtel de l’Avenue, dans le cadre du festival Madajazzcar.
Né à Madagascar le 9 novembre 1965, installé aux Etats-Unis depuis 1994, Talafaral alias Ramiandrisoa Faralahiherivolanirina est un compositeur talentueux et un interprète. Il produit son premier album « Groove Suppa » avec son groupe basé à Bombay, Groove Suppa. A l’âge de cinq ans, il commence la musique à l’église avec son père Jean Style (compositeur, pianiste et directeur de chorale). Dans son école, il apprend d’abord le violoncelle, puis la trompette et le piano. Il commence à jouer du saxophone en 1990. Talafaral joue avec de nombreux groupes de styles différents pour ne citer que Jeneraly, Bodo, ou encore Johary. Il continue ensuite son petit bonhomme de chemin avec SDF. C’est là que lui vient l’idée de se consacrer entièrement au jazz. Depuis, il n’a cessé de voyager, notamment en Afrique et aux États-Unis. Il s’installe par la suite en Indonésie où il participe à l’époque au Javajazz de Jakarta. Il jouera d’ailleurs trois fois à ce festival. En 2014, son talent sera récompensé et il recevra le titre du « meilleur instrumentiste de jazz aux Indonesian AMI Awards », dans son pays d’adoption. Les influences de Talafaral sont très larges : Oscar Peterson, Chick Corea, Herbie Hancock, Keith Jarret, Cecil Taylor, Kenny Garret, John Coltrane, Michael Brecker, Joe Lovano, Wadada Leo Smith, Tribal Tech, Dennis Chambers…) Talafaral joue toutes sortes de musique : modal, fusion, world music, funk, free et atonal jazz.
Mahetsaka