Cet acte qui a eu lieu dans le fokontany d’Antsahamaro, commune de Talata Volonondry semble confirmer que l’insécurité est loin d’être maîtrisée dans ce pays. Le 11 octobre dernier à 9 heures du matin, le poste de la gendarmerie de Talata Volonondry a été avisé d’un acte de banditisme dans lequel des éléments des forces de l’ordre auraient été impliqués. L’alerte a dénoncé que ce jour-là, des individus en treillis militaires, munis d’armes et à visages masqués se sont introduits dans le lieu de prière d’une communauté religieuse appelée LBS (Lalàna ara-baiboly no sori-dalana). Une fois sur place, les assaillants ont semé le trouble en menaçant tous les croyants composés notamment d’enfants et de femmes, rassemblés sur place. En brandissant leurs armes, ils ont affirmé venir pour perquisitionner les lieux. Ayant entendu leur voix et ayant soupçonné l’irrégularité de leur acte, les responsables du centre ont réagi. Ces derniers leur ont répliqué par voie légale la demande de lettre leur permettant d’agir ainsi. Face à cette résistance, les pseudo-militaires enlevèrent leurs galons de couleur rouge posés sur l’épaule. En faisant ce geste, ils ont affirmé venir pour sécuriser le rassemblement et non pour dérober. Ils y sont restés pendant une trentaine de minutes. Alertés des faits, des gendarmes de la brigade de la gendarmerie d’Ambohimangakely et du poste de Talata Volonondry se sont rendus sur place pour intervenir. Arrivés tardivement alors que les assaillants étaient déjà partis, ils n’ont plus eu à faire que de collecter les témoignages des victimes et des riverains, révélant que l’endroit où s’est déroulée cette attaque se situe à peine à 1 km du centre d’entraînement des commandos des armées malgaches à Langaina, Manjakandriana. C’est pourquoi les victimes soupçonnent que ce groupe de terroristes vient de ce centre.
T.M.