
Des heures d’embouteillage dans une ville déjà dépassée par les événements, en pleine journée et sous une forte pluie.
Le scénario n’a rien d’exceptionnel puisque l’on est en ce moment en pleine saison des pluies. Mais lundi dans l’après-midi, le vent a soufflé trop fort. Et les dégâts n’ont pas tardé : panneaux publicitaires carrément à genoux, poteaux de la Jirama tombés par terre… l’on avait l’impression qu’un cyclone a balayé les chaussées. Ces témoins de la violence des rafales de vent et des fortes pluies montrent le peu de résilience de la ville face aux catastrophes naturelles. Déjà les sans-abris, et ceux qui perdent leurs toits, s’ajoutent à la liste des victimes de ces catastrophes. Mais ces poteaux qui tombent représentent surtout un danger imminent pour les riverains, car les fils par terre peuvent être mortels, surtout qu’avec la pluie, tout est humide et donc encore plus dangereux. Hier, les techniciens des agences publicitaires ont commencé à remettre les grands panneaux sur pied. Mais en cette saison, l’on devrait s’attendre à tout. Ainsi, pour les maisons construites hors normes, l’on devrait mettre des sacs de sable sur les toits pour que le vent ne les emporte pas. Il est également conseillé de couper les grands arbres près des habitations pour éviter que les branches ne tombent et ne blessent les passants. Les autorités locales et les fokontany devraient également renforcer les murs de soutènement pour qu’il n’y ait pas de glissement de terrain. Enfin, avec la montée des eaux, et le risque d’inondation dans certains quartiers de la capitale, la commune urbaine d’Antananarivo devrait procéder au curage des dalles de canalisation, et les habitants devraient se mobiliser pour ne pas les boucher de nouveau.
Anjara Rasoanaivo