
Le long week-end de Noël n’a pas fait que du bien à la ville d’Antananarivo.
Après la fête de Noël et le long week-end, la capitale s’est réveillée, hier, complètement envahie par les ordures. Un peu partout dans la ville, les bacs débordent sur plusieurs mètres, dégageant une odeur insoutenable pour les populations des alentours : d’Ambatomitsangana où les ordures arrivent jusqu’à la porte de la maison à côté du bac, à la cité Analamahitsy où le terminus des taxis-be est devenu une petite décharge publique, en passant par les bas-quartiers, habitués des bacs qui débordent, et ailleurs. Sans parler de tous les abords des marchés, Andravoahangy, Anosibe, Isotry où une montagne d’ordures occupe une bonne moitié de la chaussée, contraignant les usagers de la rue à la contourner pour pouvoir passer.
1 200 tonnes. Les rythmes déjà perturbés de l’enlèvement des ordures par la SAMVA (Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo) ne sont pas parvenus à venir à bout des bacs débordant de détritus en tous genres. C’est donc entourés de déchets qui s’amoncellent et de puanteur que les habitants des quartiers les plus concernés ont passé la journée d’hier. Avec l’arrivée du nouvel An cette semaine, il est encore prévu que la quantité d’ordures rejetées par les tananariviens ne diminue pas, bien au contraire. Il y a quelques années, on parlait déjà de 700 tonnes d’ordures ménagères par jour rejetées par la capitale en temps ordinaire et 1 200 tonnes par jour en période de fête. Avec la démographie galopante à Antananarivo, il y a lieu de penser que ces quantités de déchets dégagés par la ville des Mille soient aussi en augmentation. En l’absence de solutions drastiques et d’urgence, l’année 2016 risque d’être accueillie sous les immondices et dans une atmosphère fort nauséabonde…
Hanitra R.