Ce ne sont pas les jardins publics qui manquent dans la capitale. Mais faute d’entretien, ces endroits risquent de disparaître.
Certes, l’on est dans un temps d’hiver, les feuilles vertes tombent et généralement, certaines plantes se fânent. Mais pour certains espaces verts de la capitale, l’altération des végétaux qu’ils contiennent s’accélère à cause de la raréfaction des entretiens d’un côté, et l’inexistence de leur sécurisation de l’autre. En d’autres termes, au lieu de servir en quelque sorte d’éléments de décoration, certains de ces endroits, une fois accessibles au public, sont devenus des terrains de jeux pour certaines personnes qui ont du mal à respecter les biens publics. «J’ai déjà fait de mon mieux pour que ces enfants n’y jouent plus de match de rugby. Mais ils sont si têtus qu’ils font comme si ce n’était pas à eux que je m’adresse », se plaint l’un des responsables du jardin public d’Ankorondrano. De ce fait, selon la plupart des sources, les sans-abri sont les premiers à être pointés du doigt lorsqu’il s’agit d’un non-respect de biens publics. «Certains y ont même construit leurs habitations», se plaint-on. Résultats: au lieu d’être verts, la plupart de ces jardins sont devenus pratiquement marron, faute de pelouses.
Ainsi, beaucoup se demandent où sont les vrais responsables de l’entretien de ces lieux? Qui doit veiller sur eux? Normalement, c’est la Commune Urbaine d’Antananarivo qui doit s’en occuper. Ce qui n’est pourtant pas le cas depuis un certain temps. Pour celui d’Ankadifotsy par exemple, même les grilles qui servaient de clôtures ont été ôtées. Et dans d’autres endroits, ces lieux sont carrément devenus des pissoirs. La CUA devrait enfin se mobiliser et ainsi, prendre les mesures nécessaires afin que ces lieux qui procurent pourtant de la tranquillité puissent être conservés.
Arnaud R.
