
Depuis plusieurs mois, les ménages de la capitale se plaignent de la flambée du prix de charbon du bois. Et la rareté de ce combustible est également constatée à Moramanga, la principale région fournisseuse.
Actuellement, le prix du sac de charbon de bois dépasse les 25 000 Ariary contre 15 000 Ariary maximum en temps normal. Outre les petits producteurs du charbon du coté de Moramanga, la société Fanalamanga assure une grande partie du ravitaillement de la capitale. Mais la pénurie de ce combustible est due à l’absence de la main-d’œuvre dans la région, selon les explications du Directeur Général de la société Augustin Rakotonirina. En effet, en période de mousson, les charbonniers choisissent de faire les récoltes dans l’Alaotra. « Les habitants dans nos zones d’exploitation sont les principales mains d’œuvre de la société en leurs offrant des activités génératrices de revenus », ajoute Virginie Razafimandroso, Sénateur de Mangoro. Mais ce manque de produit dans la capitale fait également suite aux travaux de réhabilitation d’un pont sur cette route. Mais la rareté des charbons n’est pas seulement constatée pour la région de Moramanga, elle se généralise. Effectivement, à Mahitsy, le sac de charbon qui est habituellement vendu à moins de 10 000 Ariary atteint maintenant le 15 000 Ariary.
Retour dans les foyers. À cause des travaux de réhabilitation, pour Fanalamanga, seuls 70 % de la production arrive sur le marché. « Actuellement que la barrière d’Ambohimena est de nouveau ouverte, les produits peuvent circuler librement », selon le directeur général de la société. Désormais, les populations urbaines peuvent lâcher un grand ouf de soulagement. Après un véritable calvaire qu’elles ont rencontré par manque de charbon de bois, la ville sera bientôt ravitaillée en quantité suffisante. D’ailleurs, les prix devraient commencer à baisser. Le ravitaillement en charbon d’Antananarivo devrait reprendre son cours normal. Et outre l’exploitation, la société Fanalamanga reboise. « Elle met en terre de jeunes plants selon les arbres qu’ils ont coupés », souligne Virginie Razafimandroso. À noter que pour 2021, la société prévoit la couverture forestière d’une superficie de 78 000 ha.
Nirina Rasoanaivo