Toutes les tentes inoccupées doivent être abandonnées. On persuade les sinistrés, soit à retourner chez eux, soit à rejoindre le site d’hébergement d’Andohatapenaka.
Au final, il ne doit rester à Tana que le site d’hébergement des sinistrés sis à Andohatapenaka. Ce qui signifie que tous les autres foyers d’accueil d’urgence dans les autres endroits de la capitale sont maintenant à fermer. « Quand il n’y a plus de danger, il faut penser au retour à la normale. Bon nombre de cases d’habitation ne sont plus inondées. Qui plus est, nous avons remarqué que beaucoup de tentes sont inoccupées. Nous tenons donc à les récupérer car il faut penser au futur. Ceci, afin de faire en sorte de ne plus être trop dépendant dans la gestion des sinistres », explique le Commandant Aritiana Fabien Faly, Coordonnateur Général Adjoint des projets auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC). Ainsi, depuis hier, c’étaient ceux des sites d’hébergement d’Ankorondrano qui ont été invités en premier à quitter leur tente. Et tout se fera en suite en se basant sur un calendrier préétabli.
Mesures d’accompagnement. Si certains ont accepté de rejoindre le site d’hébergement d’Andohatapenaka, d’autres ont préféré rentrer chez eux, malgré l’état de leur maison. «Nos principaux soucis résident dans le fait que, d’un côté, nos enfants seront contraints d’abandonner leur habituelle école si nous partons pour Andohatapenaka. Et de l’autre, comment allons-nous pouvoir travailler une fois là-bas?», se plaint Emilienne Razafiarivony, l’une des sinistrés d’Ankorondrano. Mais le Commandant Aritiana de rassurer qu’«avant de faire cette action, nous avons déjà mené une forte campagne de sensibilisation pour les solliciter à abandonner les sites quasi inoccupés. Et ils pourront trouver à Andohatapenaka tout ceux dont ils auront besoin, notamment l’école pour leurs enfants, une aide alimentaire, des prises en charge médicales,… même un espace pour enfants». Bref, l’on a assuré que des mesures d’accompagnement ont été également prises pour ceux qui ont préféré regagner leur maison.
Arnaud R.