
La dernière loi relative au code de l’urbanisme pour la ville d’Antananarivo datait de 1963, peu de temps après l’acquisition de l’Indépendance. Et sa dernière révision remonte à 2006, presque dix ans passés. Un plan d’urbanisme obsolète pour Tana. «Le gouvernement est justement en train de valider le projet de loi relatif à la mise à jour du plan d’urbanisme de la capitale, avant de le présenter à l’Assemblée Nationale. Et normalement, il devrait être mis à jour cette année», confie le Dg du Ministère chargé des Infrastructures, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, Arimina Tiana Randrianasolo. «Le but est de promouvoir l’assainissement de la capitale surtout maintenant, afin de lutter contre la grande insalubrité, la surpopulation,… l’inadéquation des différentes infrastructures», renchérit-il. Mais qu’est-ce que cela implique ? «L’on procèdera ainsi à des extensions ou des constructions de routes, de ponts, des réhabilitations ou des démolitions d’infrastructures pouvant être concernées, … si besoin est. Tout ceci entre dans le cadre de la rectification de ce plan d’urbanisme», poursuit le Dg de l’Aménagement. Mais rien de tout cela ne pourrait être réalisé sans une forte mobilisation financière de l’Etat, ou venant des partenaires techniques et financiers (PTF). En attendant, les démolitions desdites constructions illicites se poursuivent car la philosophie à Tana est de construire d’abord, n’importe où, et c’est après que l’on pensera aux conséquences.
Arnaud R.