Antananarivo croule de nouveau sous les ordures. Seulement quelques jours après la fin de la première phase de l’opération «coup de poing contre les ordures» déclarée par Johanita Ndahimananjara, ministre de l’Eau, de l’Assainissement, et de l’Hygiène, les déchets sont déjà de retour. A l’heure actuelle, les bacs à ordures débordent tous sur plusieurs mètres, vu que les ramassages ont de nouveau pris beaucoup de retard. «Le dernier ramassage des ordures date de la semaine dernière. Ce qui nous oblige à vivre dans cette insalubrité intense qui n’apporte que dérangement et maladie», témoigne Andry Rakotonirina, un habitant d’Andravoahangy. Décidément, l’amoncellement des ordures risque de devenir l’éternel problème des Tananariviens car faut-il rappeler qu’aucune solution définitive à ce sujet n’est encore trouvée, et ce, depuis la fin de l’année dernière jusqu’à maintenant ? Pour beaucoup, ni la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) qui est pourtant la première responsable de l’assainissement et de l’embellissement de la capitale, ni le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, incluant le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA), n’est à la hauteur de sa tâche. «Les responsables ne font que politiser la gestion des ordures de Tana. Etant trop orgueilleuse, Lalao Ravalomanana a boycotté l’invitation du Premier ministre qui avait pourtant pour but de trouver une solution durable aux problèmes de déchets. Mais n’est-elle pas consciente que ce sont les Tananariviens qui sont les premières victimes de ses actes, en étant contraints à vivre éternellement avec les ordures ?», rajoute pour sa part Ndriana Rakotomamonjy, un commerçant du côté du Tsenaben’Isotry. Les ordures sont partout à Tana.
Arnaud R.
