Avec le début de la saison des pluies, on craint de voir les maisons délabrées et mal entretenues vaciller sur leurs fondations et risquer l’effondrement. Les risques d’éboulement sont sérieux. La CUA et les services chargés de secours vont avoir fort à faire durant cette période pouvant aller jusqu’au début du mois de mai. L’équipe dirigée par le nouveau maire a engagé les premiers travaux de consolidation des rues et le curage des canalisations régulièrement bouchées, mais le premier violent orage qui s’est abattu sur la Capitale a fait revivre le cauchemar des artères inondées. Cela prouve qu’il y a encore beaucoup à faire pour que la ville soit digne du slogan « Antananarivo maha-te honina».
Tana retrouve les tourments d’une ville surpeuplée
Redonner à Antananarivo ses lettres de noblesse est un projet que le maire a présenté lors de sa campagne électorale. Cela demandera beaucoup d’efforts et d’investissements. Il s’est heurté à la réalité du terrain et il a dû composer avec les corporations installées légalement dans les rues de la ville. Cette confrontation a brisé l’élan qu’il voulait impulser pour changer la Capitale. L’ assainissement commencé a dû être freiné à cause de l’opposition rencontrée. Les travaux de réparation des rues ont été commencés mais ils ont été interrompus. Ils donnent une impression d’inachevé. Aujourd’hui, les premières pluies montrent qu’il y a encore beaucoup à faire. On se rend compte que l’action de la mairie est paralysée et qu’elle devra faire face à de grandes difficultés durant cette période pluvieuse. On ne sait pas quelle sera l’ampleur des dégâts occasionnés par l’abondance des précipitations. Les services de la CUA sont en alerte et prêts à venir à la rescousse de ceux qui auront besoin d’être secourus. Antananarivo est une ville qui devrait être remise aux normes. Ses habitants vont connaître les tourments d’une capitale surpeuplée et insalubre.
Patrice RABE