Plus 50% des rues de Tana sont maintenant dans un état déplorable. Il est vrai que les pluies torrentielles qui ne cessent pratiquement pas favorisent la destruction des rues de la capitale. Mais à tout bien y penser, il faut aussi avouer que c’est surtout la mauvaise qualité des matières premières avec lesquelles elles ont été construites qui les rendent aussi vulnérables. C’est selon. Il y a ainsi les nids de poule qui deviennent des nids d’autruche. Ce qui ne fait qu’aggraver encore plus les embouteillages. Du coup, pour partir d’un endroit à un autre, il faut toujours s’apprêter à perdre beaucoup de temps dans la circulation, car ça coince de partout. Et c’est encore pire pendant les heures de pointe. Sans parler des marchands sur les trottoirs et les véhicules des particuliers mal garés qui n’en font qu’à leur tête, en squattant une bonne partie des routes. Ce qui crée toujours les mêmes résultats: les embouteillages monstres. Même si les tireurs de pousse-pousse et tireurs de charrette ont déjà affirmé lors de l’entente qu’ils ont passée avec les polices municipales qu’ils ne vont plus ni circuler pendant ces heures de pointe, ni partir en contre-sens, la réalité semble prouver le contraire. De temps en temps, l’on en voit quelques-uns qui enfreignent les règles. Sans oublier les ordures qui s’entassent, malgré les efforts du Samva avec ses camions déjà usés et en même temps, peu nombreux. Avec l’humidité et l’insalubrité qui persistent, le risque d’épidémies ou de maladies diverses est toujours élevé. Faut-il rappeler que les employés de la CUA viennent de faire leur grève pour cause de mauvaise gestion de certains hauts responsables? Bref, pour une grande majorité des gens, cela signifie déjà que… rien ne va plus.
Arnaud R.