
La circulation a été fortement perturbée dans plusieurs quartiers de la capitale malgache hier, en raison des barrages mis en place par les forces de l’ordre. Des zones stratégiques comme Analakely, Ambohijatovo, Antsahabe, Ankorahotra, ou encore leurs environs immédiats ont connu d’importants embouteillages et des déviations inattendues, causant un vif mécontentement chez les usagers de la route. Face à ces blocages, de nombreux automobilistes ont dû modifier leur itinéraire habituel, tandis que certains piétons se sont vus contraints de parcourir de longues distances à pied pour rejoindre leur lieu de travail.
Changement
Les transports en commun, notamment les taxis-be, n’ont pas échappé à la situation. Plusieurs lignes ont dérogé à leur itinéraire normal depuis quelques jours.« Je devais aller d’Isoraka à Ankorondrano. Normalement, je prends le taxi-be à Tsaralalana, mais j’ai dû marcher jusqu’au Lac Behoririka pour en trouver un, car l’accès à Analakely est interdit aux taxis-be depuis quelques jours », témoigne Gianni, visiblement épuisé par ce quotidien devenu chaotique. Son cas est loin d’être isolé. La colère gronde également chez les commerçants et les familles affectées par les restrictions. « On nous pousse à continuer notre vie quotidienne, mais même se rendre au travail devient une épreuve. Sans parler de la pression subie par les petits commerçants, contraints de ranger leurs marchandises et de fermer boutique », déplore une mère de famille croisée à Antaninarenina. Alors que les consignes de sécurité semblent se durcir, les habitants de la capitale espèrent un retour rapide à la normale, dans un contexte déjà marqué par une forte instabilité sociale.
Narindra Rakotobe