Alors que la tension est retombée sur le plan politique, les grognes sociales prennent le régime en tenaille. Celui-ci est obligé de gérer des manifestations de nature très différente.
Malgré le semblant de calme qui prévaut dans le pays, un mouvement d’opinion se fait entendre. Dans différentes localités, avec des raisons très diverses, des projets gouvernementaux ou soutenus par le régime font face à l’opposition d’une frange de la population. Pas plus tard que ce lundi, à Imerintsiatosika et à Toliara, des manifestations ont éclatées afin, pour le premier de s’opposer à « l’accaparement des terrains pour le projet Tanamasoandro », et pour le second, au projet Base Toliara. À cela s’ajoutent des contestations post-électorales qui parasitent en quelque sorte l’ambiance politique. Le régime semble confronté à différents foyers de tension. À Toamasina, selon les informations, une grève est également tenue depuis hier au niveau de la Chambre de commerce et de l’industrie (CCIT) afin de s’opposer à l’éviction de son directeur général.
Longue marche
En effet, des projets présidentiels ne font pas l’unanimité. À Miadaponina et Ambohibololona, la population s’oppose à « la mise en place des piqués sans avoir effectué des consultations au préalable ». « Notre terre n’est pas à vendre, on ne cède pas nos terrains, ne détruisez pas notre village », ont scandé les habitants qui ont effectué une longue marche, pancartes et banderoles à l’appui, au cœur de la ville d’Imerintsiatosika, ce lundi. Ils ont déposé des lettres auprès des députés et du maire de la commune. Ce dernier a, en effet, promis de toujours défendre l’intérêt général et surtout celui de la population. C’était également le cas pour le projet d’autoroute qui relie Antananarivo à Toamasina. Une vive contestation a éclaté, en effet, ce 30 janvier 2024, où des habitants de la commune d’Ambohimanga ont exprimé leur opposition au tracé de la future autoroute. « Nous suggérons que cette autoroute contourne l’étendue de la commune d’Ambohimanga, car le tracé actuel traverse le cœur de cette localité historique, riche en patrimoine culturel », s’est exprimé leur porte-parole.
Affrontement
À Toliara, les opposants au projet Base Toliara continuent d’élever leur voix. Ils exposent les risques et les conséquences sur l’équilibre écologique que présente ce projet d’exploitation minière. Élus, « olobe » et notables ont ainsi essayé en vain de convaincre les autorités d’abandonner le projet. En tout cas, Base Toliara divise la population qui se trouvait déjà au bord de l’affrontement. Depuis le début de la semaine, les opposants au projet ont lancé une nouvelle offensive en multipliant les lobbyings et en essayant de nouveau de mobiliser la population. Malgré les intérêts économiques qu’il présente, le projet d’exploitation minière avec les débats qui l’entoure est un autre casse-tête que le régime doit résoudre.
Détournement
En dehors de ces manifestations de nature sociale, sur le terrain politique, le régime fait également face à d’autres mobilisations qui ne font que ternir son image. À Vatomandry, dans la foulée des contestations des résultats officiels des élections communales du 11 décembre 2024, la population des communes Antanambao Mahatsara et Ambodinonoka dénonce ce qu’elle considère comme un « détournement du choix des électeurs ». Le député Sophie Ratsiraka, élue dans le district de Vatomandry ne compte pas se laisser faire et a sollicité la SADC à suivre de près cette affaire. Quoi qu’il en soit, à Vatomandry, Ilakaka, Antsiranana ou encore à Toamasina 1, se sentant offensée, une partie de la population n’arrive pas à digérer les résultats officiels des élections du 11 décembre 2024. Une équation que le régime doit résoudre malgré le semblant de calme sur le terrain politique et une opposition qui reste inerte.
Julien R.
L’autre général » maty katala » au sénat va lancer les hordes de herimpamoretana . Rainilainga est encore groggy après le KO sur Tatami à l’UA malgré son 6ème dam karaté MORA !