Seulement une femme sur trois à Madagascar utilise une méthode de contraception moderne, soit autour de 41%. Selon une étude menée en 2018, le taux de fécondité était entre quatre et cinq enfants par femme en âge de procréer, et les risques de complications commencent à apparaître à partir de la quatrième grossesse. La situation reste ainsi encore largement insatisfaisante, et se reflète sur le taux de mortalité maternelle. A Madagascar, dix femmes dont trois sont des adolescentes, meurent chaque jour de causes liées à des complications de la grossesse ou de l’accouchement. La contraception et l’accès effectif aux services de planification familiale étant l’une des voies permettant d’améliorer cette situation plus qu’inquiétante, l’objectif dans la Grande île est maintenant d’augmenter à 50% en 2020 le taux d’utilisation des méthodes contraceptives, et de réduire de moitié les besoins insatisfaits en matière de planification familiale. A l’occasion de la journée mondiale de la contraception, hier 26 septembre, les sensibilisations se multiplient sur ce chapitre de la planification familiale dans les diverses localités du pays. Force est en effet, de constater qu’un certain nombre de blocages, culturels ou non, restent à lever.
Hanitra R.