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vendredi, novembre 29, 2024
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Taxi-bicyclette : La course à partir de 300 ariary en ville

Les taxis-bicyclettes pullulent à Anosibe et ses environs.

Moins cher que les autres moyens de transport, la course en taxi-bicyclette est tarifée à partir de 300 ariary en fonction de la longueur du trajet. Suite à une forte demande de leur service, les taxis-bicyclettes souhaitent travailler en toute légalité dans la capitale.

Moins chers et plus écologiques. C’est ce que les conducteurs de taxi-bicyclettes veulent laisser entendre par rapport à la nécessité de ce nouveau moyen de transport qui pullule sur l’axe Anosibe-Anosizato. « Le tarif d’une course dépendra de la longueur du trajet. Pour effectuer 3 km par exemple, le trajet reliant Anosy-pharmacie Anosibe, il est possible de payer 500 ariary voire 300 ariary, en fonction de l’humeur du conducteur. Le trajet Anosy-Ambohibao est tarifé à 10 000 ariary contre 25 000 à 30 000 ariary pour les taxis-motos », selon Hery, conducteur de taxi-bicyclette. Contrairement aux taxis-motos, ils ne sont pas encore autorisés à transporter de passagers et particulièrement en plein centre-ville. De ce fait, ils sont surtout présents sur l’axe Anosy-Anosibe-Anosizato-Soanierana-Tanjombato-Andoharanofotsy pour éviter de tomber nez à nez avec la police municipale. « Les frais de fourrière coûtent au moins 60 000 ariary. Nous ne pouvons donc pas prendre le risque de nous aventurer à Analakely et ses environs », poursuit-il.

Investissement

La majorité des conducteurs de taxi-bicyclette sont des jeunes. De plus, ce nouveau moyen de transport est principalement propulsé par la force musculaire. Certains se sont reconvertis dans ce métier après avoir perdu leur emploi durant la crise sanitaire si d’autres ont tout simplement décidé de s’investir dans ce nouveau business prometteur. « J’ai vendu un lopin de terrain pour acheter cette bicyclette à 400 000 ariary. La mise en place du siège arrière pour le passager m’a coûté 10 000 ariary. Elle ne nécessite pas d’entretien particulier mais d’habitude, ce sont les pneus qui coûtent 30 000 ariary et les roulements à 2 000 ariary qu’il faut remplacer. Je gagne 5 000 ariary à 15 000 ariary par jour  », témoigne un autre conducteur de taxi-bicyclette. Ils sont opérationnels dès 3h30 du matin pour transporter des marchands ou des marchandises à Anosibe. La plupart des conducteurs interrogés ont répondu que cette activité est assez bien rémunérée pour nourrir la famille et qu’ils réclament le droit de pouvoir circuler librement dans la capitale. « Les taxis-bicyclettes sont de plus en plus demandés à cause des embouteillages. Même les bureaucrates qui rejoignent le centre-ville font appel à nos services surtout dans la matinée. Cela bien entendu avec un prix défiant toute concurrence et tout en protégeant l’environnement », argue Simon.

Narindra Rakotobe

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