
Les transporteurs qui desservent les zones nationales et régionales ont prévu de réviser leurs tarifs à partir du 22 novembre. Ce tarif a été établi en fonction de la distance kilométrique et des infrastructures routières. Pour Tana-Toliara, cette augmentation ira jusqu’à 60%.
Plus déterminés que jamais. C’est ce que l’on peut dire de la situation des transporteurs qui ont prévu de mettre en œuvre leur projet de hausse des tarifs à partir du 22 novembre. Cette hausse se situerait entre 15% et 20% en fonction de la distance du trajet et du délabrement des infrastructures routières. Dans cette grille tarifaire, le ticket reliant Tana-Toliara est prévu à 80 000 ariary s’il est actuellement à 50 000 ariary. Pour Mahajanga, les frais envisagés s’élèvent à 50 000 ariary contre 30 000 ariary à l’heure actuelle, idem pour Fénérive-Est. Les personnes désirant se rendre à Toamasina doivent débourser 30 000 ariary contre 100 000 ariary pour Antsiranana si le tarif est à 70 000 ariary en ce moment. Ce ne sont que des exemples parmi d’autres mais les transporteurs ont indiqué que l’établissement de la grille tarifaire y afférente a été décidé lors de leur assemblée générale qui s’est tenue à Andrefan’Ambohijanahary, il y a deux semaines de cela. La lettre informant l’Agence des transports terrestres sur cette éventuelle hausse a été également déposée hier. « Nous tenons à respecter la loi en vigueur, c’est pourquoi nous avons respecté le délai de préavis de quinze jours. La dernière révision des tarifs remonte à 2009 », selon le vice-président du comité de gestion de la gare routière du Fasan’ny karana (KMMTF), Velomanantsoa Rakotoarivelo.
Motifs. Les transporteurs évoquent quelques motifs qui justifient cette hausse. Il y a entre autres le délabrement des infrastructures routières ou encore la hausse du prix des pièces détachées. Ils affirment être contraints de réparer à plusieurs reprises leurs véhicules à cause de l’état des routes. Après cette annonce de la révision des tarifs, les usagers n’ont pas manqué de soulever les problèmes liés à la qualité de service mais les transporteurs ont tenu à rassurer que des efforts seront déployés dans ce sens. « Nous sommes contraints de transporter des marchandises pour combler le manque à gagner. Cela implique parfois des surcharges qui constituent une infraction mais nous sommes prêts à apporter des changements après cette révision des tarifs », arguent-ils. Interrogé sur le sujet, le responsable auprès du ministère des Transports a préféré s’abstenir de tout commentaire sur le sujet.
Narindra Rakotobe